Cullen Bunn - Bones of our stars, Blood of our world

Scénariste de comics et romancier, ce n'est apparemment pas le même set de compétences. C'est la conclusion qu'on doit tirer de la lecture de Bones of our stars, Blood of our world , le premier roman du scénariste Cullen Bunn . Là où un comic peut se permettre d'être frénétique, ici trop de personnages se succèdent trop vite dans une histoire convenue qui ne parvient même pas à être gore alors que c'est cette direction qu'elle vise. Ajoutons-y, pour faire bonne mesure, une écriture sans éclat, une enfilade de narrations à la troisième personne qui empêche tout investissement émotionnel, et l'éternelle petite ville insulaire en décrépitude dans laquelle on s'emmerde grave. Nihil novi sub sole , ça a été déjà fait, et beaucoup mieux. Passe ton chemin, lecteur !

Bifrost 93 - Life is hard then you die


Dans le Bifrost 93, on pourra lire La longue patience de la forêt, une nouvelle aussi optimiste qu'humaniste de Christian Léourier.

On pourra lire aussi ZeroS de Peter Watts, une nouvelle imprégnée de Bowie, située dans le monde d'Echopraxie, et qui est une très bonne porte d'entrée dans l'univers de l'auteur canadien.
Violence, guerres, post-humanisme, effondrement environnemental, conscience et libre arbitre, tout y est, condensé en une quarantaine de pages.
« The evil that men do lives after them... », l'écosystème en sait quelque chose.

On lira aussi une interview fleuve passionnante de Peter Watts par Erwann Perchoc himself et un essai de Watts intitulé En route vers la dystopie avec l'optimisme de la colère.
« You doubt your strength or courage
Don't come to join with me
For Deth surely wants you
With sharp and pointy teeth »

Insécurisant mais froidement réaliste. Bifrost 93, c'est la revue avec estomac.

Enfin, toutes les rubriques habituelles sont bien sûr présentes, de l'édito du boss Olivier Girard au dossier thématique, en passant par les critiques de nouveautés, sans oublier le coin des revues ou la scientifiction avec Roland Lehoucq.

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