Horizons obliques - Richard Blake

Sortie demain de Horizons obliques , un one-shot SF de Richard Blake. Il y a des années que Jacob et Elena Armlen se sont perdus dans une dimension parallèle qu'ils tentaient de cartographier. Depuis aussi longtemps Adley, leur fille, veut les retrouver. Après un long entrainement elle part donc en quête de parents depuis trop longtemps absents, à travers des mondes incroyables, avec l'aide de ses grands-parents, d'un impressionnant appareillage technologique de voyage transdimensionnel, de ses dons de prescience, et d'un robot humanoïde nommé Staden. Si le scénario, plutôt contemplatif, pourra désarçonner certains lecteurs, on ne peut qu'être impressionné par la beauté envoutante des planches réalisées intégralement par un auteur qui est peintre avant d'être bédéaste (et dont c'est le premier album) . Dès la première page représentant un rêve d'Adley portant un ours polaire sur son dos on est saisi par le style et la qualité graphique de l'album. L&

Loss of Signal - S.B. Divya


Futur proche. Toby Benson, 19 ans, est à quelques instants de reproduire la fondatrice mission Apollo 8 (c'est à dire première sortie habitée de l'orbite terrestre, première mise en orbite d'un vaisseau habité autour d'un autre corps céleste - la Lune - et première observation directe de la face cachée par des hommes). Ca c'est pour le point commun, la différence, elle, est de taille : Toby Benson (sauvé in extremis d'une maladie dégénérative mortelle) n'a plus de corps, il n'est plus qu'une conscience uploadée dans un vaisseau spatial. Et au moment de la satellisation, quand le contact radio va être perdu, Toby a peur, il a froid, il est assailli de sensations fantômes.

"Loss of Signal" est une nouvelle très courte de S.B. Divya, téléchargeable là. C'est un texte émouvant qui montre comment le courage d'une femme du lumpenprolétariat US, qui fait d'exténuants services de douze heures pour élever seule son fils, infuse et se transmet à celui-ci au moment où la peur de plonger dans l'inconnu le saisit.

Poussé par le souvenir du courage stoïque de sa mère, par sa présence constante à ses côtés même quand ce n'est plus possible que par radio, par la puissance de cet amour maternel sans limite qui a irradié, toute sa vie durant, d'elle vers lui, Toby y trouve la force de laisser derrière lui le regret d'un meatware perdu pour toujours et d'accepter enfin d’admettre que la fusée qui abrite sa conscience est aussi le corps qui la porte.

Dans Accelerando, Charles Stross envoyait des consciences de homards dans l'espace. Toby est bien plus proche de nous, et nous est bien plus sympathique lorsqu'il convoque son humanité pour parvenir à vaincre les monstres de la peur et de la solitude.

Loss of Signal, S.B. Divya

L'avis d'Apophis

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