The End of the World as we Know it - Anthologie The Stand

Il y a des années j’ai lu et apprécié The Stand – même si j’ai un peu allégé ce très (trop) long roman. J’ai ensuite lu l’adaptation BD , ce qui prouve que mon appréciation n’était pas fake. Voilà que sort une anthologie coécrite par certains des bons auteurs du moment. Elle revisite l’univers de The Stand , y retourne, nous en dit plus sur des choses que King n’avait pas trouvé le temps de raconter, nous offre le plaisir coupable de retourner arpenter une terre ravagée. Edité par Christopher Golden et Brian Keene, doté d’une introduction de Stephen King, d’une préface de Christopher Golden et d’une postface de Brian Keene, The End of the World as we Know it rassemble des textes de Wayne Brady et Maurice Broaddus, Poppy Z. Brite, Somer Canon, C. Robert Cargill, Nat Cassidy, V. Castro, Richard Chizmar, S. A. Cosby, Tananarive Due et Steven Barnes, Meg Gardiner, Gabino Iglesias, Jonathan Janz, Alma Katsu, Caroline Kepnes, Michael Koryta, Sarah Langan, Joe R. Lansdale, Tim Lebbon, Josh...

A voté - Isaac Asimov - Retour de Bifrost 85


"A voté", d’Isaac Asimov, est un court texte à lire en ces temps d’élections américaines.

Ecrit en 1955, alors que les sondages d’opinion avaient déjà prouvé tant leur efficacité que leurs limites et que la publicité politique commençait son œuvre débilitante, elle poussait au bout l’idée de l’échantillon représentatif, cher aux instituts de sondage, et la mixait avec les espoirs et craintes associés à la cybernétique et au développement des ordinateurs. Asimov y imagine un monde à venir (2008 pour info) dans lequel la démocratie a été « améliorée ».

Au lieu de convoquer à intervalles réguliers des dizaines de millions de citoyens pour voter – dans la nouvelle, seul le grand-père se souvient de cette époque et radote dessus dans l’indifférence générale –, les USA s’en remettent à un seul « électeur » dont le profil permettra de désigner les élus idéaux pour toutes les fonctions politiques. Cet électeur, qui change chaque année et représente à lui seul l’américain-type, est désigné par l’ordinateur central Multivac (qui gère les élections ainsi que bien d’autres choses), grande responsabilité qui donne lieu à une grande excitation citoyenne.

On y voit le fantasme fifties de l’ordinateur central tentaculaire et les inquiétudes légitimes devant les dérives en gestation de la démocratie élective – en 2007, Idiocracy avait moqué ces dérives, Trump et consorts les incarnent aujourd’hui.
On y voit aussi l’attrition extrême d’un corps électoral ramené à un « électeur », qui interroge nos temps d’abstention massive et/ou de populisme affirmé dans ce que les politologues nomment la politique post-vérité.

Intéressant bien que peu réaliste, le texte néanmoins est de qualité très moyenne. Jouant sur le mystère que présente ce mécanisme électoral pour le lecteur, il ne contient que peu d’intensité dramatique et met en scène un personnage falot que sa « responsabilité » émeut in fine.

A voté, Isaac Asimov

Commentaires

Efelle a dit…
Lu dans un des nombreux recueils disponibles en poche, pas sa meilleure nouvelle en effet.
Gromovar a dit…
Tous les textes ne vieillissent pas bien.
Alterran a dit…
Je ne connaissais pas ce texte en en ayant pourtant lu un certain nombre d'Asimov. Je note tout de même
Gromovar a dit…
Pas de grande urgence pour ce texte-ci.
TmbM a dit…
C'est sûr que c'est assez anecdotique dans son oeuvre mais j'ai trouvé intéressant de s'interroger sur la dérive des instituts de sondage et à l’évolution des études de l’opinion.
Gromovar a dit…
C'était sûrement plus percutant quand c'est sorti.