Gotham Central t3 - Brubaker - Rucka et al.

Juste un mot pour dire que vient de sortir le tome 3 de la série Gotham Central chez Urban Nomad. Je ne reviens pas sur les caractéristiques et qualités de la série. On les trouvera dans  ma chronique des deux premiers volumes . Elles sont  toujours aussi présentes dans ce troisième et avant-dernier tome. Je viens juste t’allécher, lecteur, avec le sommaire de cet opus. On commence avec Corrigan , une histoire assez courte dans laquelle l’inspectrice Montoya se salit les mains pour impliquer un agent ripou de l’identité judiciaire qui a mis en difficulté son équipier, Crispus Allen, en soustrayant une preuve capitale après une fusillade. Côté famille en revanche, depuis son outing, rien ne s’est arrangé. Quand on a des parents latinos très religieux, ça ne passe pas. Suit Extinction des feux , dans lequel la police de Gotham, représentée ici par le commissaire Akins, rompt définitivement et de manière très visuelle le lien ténu qui la liait à Batman. Une décision qui ne fait ...

The Dispatcher - John Scalzi - Exercice de style


"The Dispatcher" est une novella de John Scalzi à l'histoire éditoriale originale. D'abord Audiobook, la novella n'est devenue livre papier que quelques mois plus tard.

Notre monde, ou presque. Depuis dix ans, un phénomène inexpliqué y est devenu « normal ». Les victimes de meurtres reviennent à la vie (999 sur 1000), nues, le plus souvent dans leur lit, et toujours dans l'état où elles étaient quelques heures avant d'avoir souffert une malemort. On meurt toujours de vieillesse, d'accident, de suicide, mais plus de la main d'autrui.
Confronté à cette bizarrerie, le monde s'est adapté en créant la profession de Dispatcher. Les Dispatchers assistent, par exemple, aux opérations chirurgicales risquées. En cas d'erreur opératoire, avant la mort attendue du patient, ils le tuent eux-mêmes afin de lui donner une grande chance de revenir et d'être, cette fois, bien opéré. Ca, c'est le côté clair du métier. A côté, existe un côté obscur, que certains Dispatchers pratiquent. Ceux-ci interviennent « en privé » sur des duels à l'épée, des combats de free fight, ou encore pour sortir d'une mauvaise passe un mafieux blessé qui ne peut pas passer par la case hôpital. On est tué et on revient (999 fois sur 1000), dans le même état qu'avant le désastre, et prêt à repartir. Un rêve, ou un cauchemar.

Tony Valdez est un Dispatcher. Dans sa pratique, il a connu les deux côtés de la barrière. Et aujourd'hui son collègue, Jimmy Albert, a disparu. Alertée par la femme de ce dernier, l'inspecteur Nona Langdon se lance à sa recherche et elle oblige un Tony, plus que réticent, à l'assister. Le temps presse car, si l'assassinat n'est plus possible, il existe encore de nombreux moyens de faire souffrir quelqu'un dont on veut se venger.

Sur cette base, Scalzi développe une histoire qui lui permet, d'une part, d'aller au bout des possibilités offertes par l'incongruité que représente l'impossibilité du meurtre définitif, et d'autre part, d'écrire un récit de détective à l'ancienne avec couple de buddies mal assortis, mafieux, et milliardaires - même la scène du rendez-vous nocturne dans l'immeuble en construction y passe. C'est original pour lui (l'auteur de SF), parfois drôle, et ni désagréable ni indispensable. Une petite heure de lecture distrayante, sans plus, pour complétistes.

The Dispatcher, John Scalzi

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