Les Nominés du Prix Planète-SF 2025

Le scrutin pour désigner la short list du Prix Planète SF 2025 est maintenant clos. Les forumeuses et forumeurs ont voté et choisi : Requiem pour les fantômes de Katherine Arden traduit par Jacques Collin (Denoël Lunes d’Encre) Les membres du jury ont voté et choisi : La Cité des lames de Robert Jackson Bennett traduit par Laurent Philibert-Caillat (Albin Michel Imaginaire) Une Valse pour les grotesques de Guillaume Chamanadjian (Aux Forges de Vulcain) Les Champs de la Lune de Catherine Dufour (Robert Laffont Ailleurs & Demain) Autrement dit, A B C D. L’univers est bien organisé. Le jury dispose maintenant de tout l’été pour faire les rattrapages de lecture nécessaires avant une délibération à la rentrée pour décider lequel de ces quatre romans deviendra le Prix Planète-SF 2025.

Pline 4 - Yamazaki - Bad, bad, naughty Poppée


Pline 4, "La colère du Vésuve". Les habitués savent qu'à la longue je me lasse de chroniquer toujours le même monde, même si, comme l'affirmait Héraclite « On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve ». De plus, Nébal a déjà tout dit.

Juste my two cents donc.

Trois points saillent :

Pline est toujours Pline. Stoïcien résolu, rationnel jusqu'à la froideur, dans une approche Spock-like convaincante. Sautant d’observations en hypothèses et citant ses grands prédécesseurs, le naturaliste romain mêle allègrement réflexions fécondes et croyances superstitieuses dont notre passé, qui est son avenir, nous a démontré la fausseté. J'aime toujours autant le personnage, mais Pline fait du Pline et j'ai l'impression d'avoir fait le tour de la question. De ce fait, je n'y consacre plus qu'une attention limitée.

Ensuite, Nébal l'a dit, je n'y reviens pas, Félix, l’assistant de Pline, prend de l'importance. Il devient le regard critique de l'auteur sur les outrances du grand homme. Intéressant en effet, nécessaire sans doute par la méta-position qu'il engendre dans le regard du lecteur.

Enfin, le personnage de Poppée dévoile toute sa vilénie, facilitée par l'incurie d'un Néron immature et indigne de sa charge. Comme Nébal l'a dit, on hésite en ce qui la concerne entre l'héroïne tragique et l'aventurière méprisable. Qu'importe, elle fait le job en tirant la politique romaine (si tant est qu'on puisse qualifier de politique les tressaillements de Néron) vers les atrocités à venir, donnant par là-même au récit la dynamique que Pline lui-même ne lui offre plus.
Connexe aux faits et gestes de Poppée se dessine le conflit interne à la communauté juive entre orthodoxes et hérétiques (représentés par les thuriféraires du rabbin dissident Jésus) dont les auteurs semblent vouloir faire le fondement de la condamnation des chrétiens après le grand incendie de Rome encore à venir.

Beaux dessins, période intéressante, misère à venir, ça reste intéressant sans toutefois être captivant. A suivre.

Pline 4, La colère du Vésuve, Yamazaki, Miki

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