Quelques idées-cadeaux pour un Noël SFFF

Salut mes droogies, Noël approche et vous ne savez pas quoi offrir à vos proches. Voici un petite liste qui vous donnera quelques idées de qualité pour un vrai Noël SFFF. Enjoy ! D'abord l'énorme Ministère du Futur , de Kim Stanley Robinson, enfin disponible en français et indispensable pour participer à la conversation sur les changements en cours. Puis Protectorats , l'avenir de la SF sous la plume de Ray Nayler. Eversion , pour un grand moment d'aventure très SF avec Alastair Reynolds. L'Initiation , pour poursuivre l'intelligente saga Xenogenesis , d'Octavia Butler. Les Terres closes , pour finir l'excellente saga fantasy, mais pas que, des Maitres Enlumineurs . SFFF quand même la monumentale Histoire de la souffrance de Tristan Garcia. Brève Histoire de sept meurtres de Marlon James n'est pas SFFF mais c'est un tel tour de force littéraire qu'aucun ami ne vous reprochera de le lui avoir offert. Ou alors, changez d'ami. The Nice Hou

La Grande Guerre des Lulus - Hautière - Hardoc

La guerre des Lulus continue dans les tomes 2, 3, et 4. Les années passent et la guerre, qui devait durer quelques semaines, ne finit toujours pas. Pour les cinq enfants perdus du récit, l'épreuve continue donc. Il faut survivre, se nourrir, résister au froid, survivre à la maladie et aux blessures qui menacent à chaque instant.
On héberge un déserteur allemand, Hans, dont on découvre que, loin des caricatures de la propagande, il est vraiment un brave homme. Puis, on est obligé de fuir, seuls, devant l'avancée des troupes.


On finit par atterrir au familistère de Guise où on est recueilli un temps, à grand risque pour les sociétaires.
On fait de belles rencontres, de mauvaises aussi, dans ce purgatoire qu'est l'arrière occupé du front, où l'on voit les Allemands vivre sur le pays en réquisitionnant nourritures et hommes, jusqu'aux enfants pour des brigades de glanage.
On fuit encore, pour la Suisse, et on se perd, jusqu'en Allemagne.


Et puis, on grandit. Aux premières inquiétudes de la puberté succèdent progressivement les troubles plus troublants de la promiscuité entre deux garçons qui sont presque des hommes et une fille qui devient une femme. Trois c'est toujours un de trop. La masse critique approche, la fin du quintet aussi.



Les albums sont toujours aussi touchants dans leur présentation d'une guerre vue de l'arrière par des enfants qui n'y comprennent pas grand chose mais en perçoivent les effets délétères.
On craint pour eux, sans cesse en danger même si leur propre innocuité apparente suffit souvent à les protéger.
On y assiste à des coming of age que l'exclusivité relationnelle rend douloureux.
On y voit des héros et des salauds, humains, si humains
On s'y régale du contraste entre le français parfait du narrateur ex-post et celui, approximatif, des enfants parlant, sans oublier celui, rustique, des forestiers, ni le ch'ti du familistère.
On attend la suite (1918) avec impatience en regrettant seulement le gimmick consistant à faire parler les Allemands en allemand ce qui oblige à lire la traduction de chaque bulle concernée en bas de la page - parfois la totalité des textes d'une page donnée.

La guerre des Lulus t2 à 4, Hautière, Hardoc

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