La grande muraille de Mars - Alastair Reynolds

La grande Muraille de Mars est la version française du méga recueil d’Alastair Reynolds intitulé en VO  Beyond the Aquila Rift . Dans des traductions de Pierre-Paul Durastanti, Laurent Queyssi et Florence Dolisi, ce sont pas moins de 16 textes (2 de moins que dans la VO) qui s’étalent sur 640 pages. Au fil de ces milliers de signes c’est l’avenir imaginé par Alastair Reynolds qui se dévoile aux yeux ébahis du lecteur amoureux de SF. Car c’est bien de SF qu’il s’agit ici. Toujours. Même quand ça peut ressembler à autre chose. Certains de ces textes appartiennent au Cycle des Inhibiteurs , ce cycle bien connu de notre club qui raconte l’histoire future d’une humanité spatiopérégrine et divergente dont les différentes branches, souvent en conflit armé, se distinguent par leur degré de fusion avec les machines. C’est le cas notamment des deux premiers, La grande muraille de Mars et Zéphyr qui racontent, de transhumanisme en tentative de génocide, les débuts de la divergence et les ...

La Grande Guerre des Lulus - Hautière - Hardoc

La guerre des Lulus continue dans les tomes 2, 3, et 4. Les années passent et la guerre, qui devait durer quelques semaines, ne finit toujours pas. Pour les cinq enfants perdus du récit, l'épreuve continue donc. Il faut survivre, se nourrir, résister au froid, survivre à la maladie et aux blessures qui menacent à chaque instant.
On héberge un déserteur allemand, Hans, dont on découvre que, loin des caricatures de la propagande, il est vraiment un brave homme. Puis, on est obligé de fuir, seuls, devant l'avancée des troupes.


On finit par atterrir au familistère de Guise où on est recueilli un temps, à grand risque pour les sociétaires.
On fait de belles rencontres, de mauvaises aussi, dans ce purgatoire qu'est l'arrière occupé du front, où l'on voit les Allemands vivre sur le pays en réquisitionnant nourritures et hommes, jusqu'aux enfants pour des brigades de glanage.
On fuit encore, pour la Suisse, et on se perd, jusqu'en Allemagne.


Et puis, on grandit. Aux premières inquiétudes de la puberté succèdent progressivement les troubles plus troublants de la promiscuité entre deux garçons qui sont presque des hommes et une fille qui devient une femme. Trois c'est toujours un de trop. La masse critique approche, la fin du quintet aussi.



Les albums sont toujours aussi touchants dans leur présentation d'une guerre vue de l'arrière par des enfants qui n'y comprennent pas grand chose mais en perçoivent les effets délétères.
On craint pour eux, sans cesse en danger même si leur propre innocuité apparente suffit souvent à les protéger.
On y assiste à des coming of age que l'exclusivité relationnelle rend douloureux.
On y voit des héros et des salauds, humains, si humains
On s'y régale du contraste entre le français parfait du narrateur ex-post et celui, approximatif, des enfants parlant, sans oublier celui, rustique, des forestiers, ni le ch'ti du familistère.
On attend la suite (1918) avec impatience en regrettant seulement le gimmick consistant à faire parler les Allemands en allemand ce qui oblige à lire la traduction de chaque bulle concernée en bas de la page - parfois la totalité des textes d'une page donnée.

La guerre des Lulus t2 à 4, Hautière, Hardoc

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