Mauvaise graine - Octavia Butler

Mauvaise graine est le premier volume diégétique de la série Patternist d'Octavia Butler , même s'il n'a été publié qu'en quatrième position, après Le Maître du réseau , Le Motif , La Survivante (désavoué par Butler elle-même dès 1981) , et avant Humains, plus qu'humains . Il est publié aujourd'hui en français Au Diable Vauvert , l'éditeur emblématique d'Octavia Butler. XVIIIe siècle, Ouest de l'Afrique. Doro ressemble à un homme africain. Ressemble seulement car il est plus que cela, Doro est un esprit généré il y a 3700 ans en Nubie. Il passe depuis de corps en corps, tel un vampire psychique qui détruit la conscience de ceux qu'il habite lorsqu'il s'installe pour un temps dans leur enveloppe charnelle. Bernard-l'hermite mental, Doro use en accéléré le corps de son hôte/victime puis l'abandonne à la mort lorsqu'il saute dans un autre corps qui remplira pour lui la même fonction. Anyanwu est une guérisseuse âgée de plus de...

La montagne sans nom - Robert Sheckley - Retour de Bifrost 80


La maison d’édition indépendante Le passager clandestin est une toute petite maison radicale, engagée et militante contre une certaine forme insatisfaisante du monde. Au milieu des non fictions, on y trouve la collection Dyschroniques qui remet à l’honneur des textes anciens de grands noms de la SF.

Nouvelles ou novellas posant en leur temps les questions environnementales, politiques, sociales, ou économiques, ces 18 textes livrent la perception du monde qu’avaient ces auteurs d’un temps aujourd’hui révolu. Et si certaines questions semblent moins d’actualité, d’autres, en revanche, sont devenues brûlantes et illustrent, hélas, la pertinence des craintes exprimées par les auteurs de SF.

On notera que chaque ouvrage à fait l’objet d’un joli travail d’édition, chaque texte étant suivi d’une biographie/bibliographie de l’auteur, d’un bref historique des parutions VO/VF, d’éléments de contexte, ainsi que de suggestions de lectures ou visionnages connexes. Une bien jolie collection donc.

Commençons par la très courte nouvelle de Robert Sheckley, "La montagne sans nom". On y voit une équipe de « travaux publics » chargée de remodeler une planète pour la rendre confortable à coloniser – sur Terre on dirait « viabiliser une parcelle ». Mais les indigènes, dont il est clair qu’ils devront dégager, posent problème. Et pas seulement les indigènes, hélas pour la multi planétaire exploitante. Petit texte très (trop ?) classique dans la forme, abordant autant la question de la colonisation étrangère que celle, interne aux USA, dont les amérindiens firent les frais, il pose aussi de premières interrogations environnementales, et questionne la certitude occidentale d’une Création donnée par Dieu à l’Homme pour en user à sa guise. Le traitement, du fait de la brièveté et de la prévisibilité du texte, est néanmoins anecdotique. J’arrête ici pour ne pas écrire une chronique plus longue que la nouvelle. Première publication de "La montagne sans nom" aux USA en 1955.

La montagne sans nom, Robert Sheckley

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