Thomas Ligotti - Chants du cauchemar et de la nuit - maintenant chez Rivages

  Ressortie chez Rivages, quinze ans après l'édition initiale chez Dystopia Workshop, du Chants du Cauchemar et de la Nuit , de Thomas Ligotti. Il avait été chroniqué en 2015 pour Bifrost. Je reproduis hic et nunc cette chronique afin que chacun sache que ce fascinant ouvrage est de nouveau disponible, sous une bien belle couverture. Enjoy ! Thomas Ligotti est une star de l’horreur psychologique et/ou philosophique dans le monde anglo-saxon, si connu et si nihiliste qu’on a accusé les créateurs de la série True Detective de lui avoir piqué des idées. Il n’était toujours pas traduit en France. Omission coupable réparée grâce aux Editions Dystopia et à la traductrice Anne-Sylvie Homassel. Cette dernière a composé Chants du cauchemar et de la nuit , un recueil VF inédit de l’auteur, comptant onze nouvelles, issues de divers ouvrages VO, et une préface de la traductrice. Judicieusement choisies, ces nouvelles offrent une vision globale des facettes du travail de Ligotti. De la presque...

Whodunnit à l'opéra - Aspic 5 - Gloris - Despujols


"Whodunnit à l'opéra" : tome 5 de la série d’enquêtes fantastiques Aspic, ou, pour être précis, tome 1 de l’enquête 3.

Après les rudes épreuves qu’a vécues Flora dans le tome 4, la résilience de la jeune femme met du temps à s’exprimer. Mélancolique, elle regarde avec apathie une vie qui lui paraît absurde. Même les efforts de ses amis pour lui redonner goût à la vie ne lui sont que d’un maigre secours.
Un terrible malheur personnel sortira Flora de sa torpeur - comme quoi, à quelque chose malheur est bon ! – juste au moment (planche 12 quand même et je le regrette) où se présente une nouvelle affaire, un mystère maléfique avec morts et menaces à l’Opéra de Paris.
On embarque donc avec les détectives pour l’Opéra Garnier (et l'en-dessous aussi) où se répète Faust et autour duquel rode monsieur Gaston Leroux.

Sur le scénario, peu de choses encore (trop peu à mon goût), du fait du temps (1/4 de la pagination quand même) consacré aux émois de Flora. Ca avance, tranquillement sans être renversant.

Sur le plan graphique en revanche, Jacques Lamontagne a été remplacé par Emmanuel Despujols. Et là, ça ne fonctionne pas. S’il avait toujours dessiné, peut-être, mais ici, la comparaison est inévitable. Traits moins fins, erreurs sur les corps, instabilité des visages, moindre niveau de détails, yeux souvent ratés, encrage (est-ce lui ?) parfois trop appuyés, imprécision générale et bonhomie - volontaire ou non - du style qui donnent l’impression de lire une version Junior (et pour Junior) du travail de Lamontagne.

Même les couleurs, pourtant par le même Lorien, semblent plus fades car moins mises en valeur par la présence d’un dessin qu’elles exaltent.

Déception graphique donc, et le scénario, pour l’instant, offre moins qu’il n’aurait pu. Une étoile pâlit.

Aspic t5, Whodunnit à l’opéra, Gloris, Despujols

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