Mu Ming : Mes Utopiales de B à V

Comme chaque année, vers Samain, se sont tenues les Utopiales à Nantes. 153000 visiteurs cette année, et moi et moi et moi. Ne faisons pas durer le suspense, c'était vraiment bien !!! Genre grave bien !!!! Aux Utopiales il y a surtout des auteurs qu'on va retrouver jour après jour ci-dessous (ou dessus, ça dépend dans quel sens vous lisez) , sur plusieurs posts successifs (survivance d'un temps où on économisait la bande passante – « dis ton âge sans dire ton âge ») . Tous les présents aux Utos n'y sont pas, c'est au fil des rencontres que les photos sont faites, la vie n'est pas juste. AND NOW, LADIES AND GENTLEMEN, FOR YOUR PLEASURE AND EDIFICATION, THE ONE AND ONLY MU MING en compagnie de son traducteur GWENNAEL GAFFRIC

Chew 10 - Blood Puddin' : Got you, bastard !

Chew 10. "Blood Puddin" donc ; comme le titre le laisse entendre, ça va saigner dans cet épisode. Saigner grave !

Après l'équipée désastreuse qui concluait l'épisode 9, Tony Chu est fou de rage. L’hôpital est rempli de ses proches, plus ou moins gravement blessés. Le FDA, décapité, est réorganisé. Tony lui même se retrouve affublé d'un nouveau partenaire qu'on dirait tout droit sorti de Shaft. Il est temps de rendre la monnaie de sa pièce au cibopathe maléfique qui se fait appeler le Collectionneur.

Mais d'abord, retrouver Olive, la fille de Tony, devenue maverick et conséquemment lancée dans la destruction de l'appareil criminel du Collectionneur. La retrouver, l'arrêter, l'empêcher de se faire tuer, et enfin, Olive écartée, neutraliser le Collectionneur de la seule manière possible si on en croit la vision de Toni, la sœur trop tôt partie de Tony. Une vision qui commence par l'incroyable, l'inimaginable, l'inénarrable : Tony mangeant Poyo (si vous ne comprenez rien à tout ce binz c'est que vous avez raté les neuf premiers épisodes, sinon c'est limpide).

Dans cet épisode qui clôt l'un des arcs narratifs, le ton est plus grave que drôle. Les enjeux sont énormes, Tony doit s'y faire pardonner ses nombreuses erreurs relationnelles, et bien des vies sont en balance. Néanmoins le comics conserve son pouvoir comique principal : un contexte délirant qui entoure l'action et les héros. Truffé de petits détails visuels en arrière-plan (le travail de Guillory est stupéfiant), de textes semi-cachés, s'adressant parfois directement au lecteur, n'hésitant devant aucune absurdité avec un tel aplomb qu'elles y gagnent l’apparence de la logique, Chew me fait toujours plus penser à un hybride post grippe aviaire de Monty Python et de Mad. Je lis avec grand plaisir. Ne boudez pas le vôtre.

Chew t10, Blood Puddin', Layman, Guillory

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