Chew 10.
"Blood Puddin" donc ; comme le titre le laisse entendre, ça va saigner dans cet épisode. Saigner grave !
Après l'équipée désastreuse qui concluait
l'épisode 9, Tony Chu est fou de rage. L’hôpital est rempli de ses proches, plus ou moins gravement blessés. Le FDA, décapité, est réorganisé. Tony lui même se retrouve affublé d'un nouveau partenaire qu'on dirait tout droit sorti de
Shaft. Il est temps de rendre la monnaie de sa pièce au cibopathe maléfique qui se fait appeler le Collectionneur.
Mais d'abord, retrouver Olive, la fille de Tony, devenue
maverick et conséquemment lancée dans la destruction de l'appareil criminel du Collectionneur. La retrouver, l'arrêter, l'empêcher de se faire tuer, et enfin, Olive écartée, neutraliser le Collectionneur de la seule manière possible si on en croit la vision de Toni, la sœur trop tôt partie de Tony. Une vision qui commence par l'incroyable, l'inimaginable, l'inénarrable : Tony mangeant Poyo (si vous ne comprenez rien à tout ce
binz c'est que vous avez raté les neuf premiers épisodes, sinon c'est limpide).
Dans cet épisode qui clôt l'un des arcs narratifs, le ton est plus grave que drôle. Les enjeux sont énormes, Tony doit s'y faire pardonner ses nombreuses erreurs relationnelles, et bien des vies sont en balance. Néanmoins le comics conserve son pouvoir comique principal : un contexte délirant qui entoure l'action et les héros. Truffé de petits détails visuels en arrière-plan (le travail de Guillory est stupéfiant), de textes semi-cachés, s'adressant parfois directement au lecteur, n'hésitant devant aucune absurdité avec un tel aplomb qu'elles y gagnent l’apparence de la logique,
Chew me fait toujours plus penser à un hybride post grippe aviaire de
Monty Python et de
Mad. Je lis avec grand plaisir. Ne boudez pas le vôtre.
Chew t10, Blood Puddin', Layman, Guillory
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