Les Nominés du Prix Planète-SF 2025

Le scrutin pour désigner la short list du Prix Planète SF 2025 est maintenant clos. Les forumeuses et forumeurs ont voté et choisi : Requiem pour les fantômes de Katherine Arden traduit par Jacques Collin (Denoël Lunes d’Encre) Les membres du jury ont voté et choisi : La Cité des lames de Robert Jackson Bennett traduit par Laurent Philibert-Caillat (Albin Michel Imaginaire) Une Valse pour les grotesques de Guillaume Chamanadjian (Aux Forges de Vulcain) Les Champs de la Lune de Catherine Dufour (Robert Laffont Ailleurs & Demain) Autrement dit, A B C D. L’univers est bien organisé. Le jury dispose maintenant de tout l’été pour faire les rattrapages de lecture nécessaires avant une délibération à la rentrée pour décider lequel de ces quatre romans deviendra le Prix Planète-SF 2025.

Prométhée tome 12 : This is the end

Voici le tome 12 de la série Prométhée, "Providence", qui conclut l’histoire, en attendant un 13, à venir en janvier, qui sera une sorte de bonus avec de nombreux dessinateurs impliqués.

« This is the end, beautiful friend
This is the end, my only friend, the end
Of our elaborate plans, the end
Of everything that stands, the end
No safety or surprise, the end
I'll never look into your eyes, again », The Doors


"Providence" est le dernier album de l’arc narratif inauguré il y a sept ans, il signe aussi la fin de la plus grande partie de l’humanité. So Long, and Thanks for All the Fish !

Je réalise bien que je n’ai pas encore écrit grand chose de constructif. Alors disons deux mots de l’album.

L’opération extraterrestre est une réussite, de leur point de vue au moins – content que quelqu’un soit content.
Il n’y a pas de miracle, pas de retournement de situation. Même le courageux Président de la République Française, entrevu dans l’album précédent, ne peut atteindre Londres ni lancer un quelconque Appel. Quant aux quatre aventuriers de la Porte de Thanatos, on découvre ici ce qu’il advint d’eux.
Qu’aurait-il fallu faire ? Y avait-il quelque chose à faire ? Ces questions n’ont plus de sens. Tout est fini.
Restent quelques humains survivants dont on peut espérer - sans grand espoir car comment les mêmes gens ne feraient-ils pas les mêmes choses ? - qu’ils bâtiront une civilisation meilleure.

Bec et Raffale offrent dans ce tome, comme dans ceux qui l'ont immédiatement précédé, un grand spectacle de désolation, une symphonie de mort. Et même si le point est globalement le même que dans les tomes 10 et 11, Bec, à la GRRM, n’hésite pas à conclure ce qui doit l’être, ce qui rend cet album régulièrement poignant ; il y a des trépas qu’on ne peut encaisser aisément (la page 32 étant la pire de ce point de vue).

Fin donc (ou presque) d’une série monumentale qui est d’ores et déjà l’une des grandes œuvres de la SF en bande dessinée. Même si les trois derniers tomes ont pu paraitre lents sur le plan narratif (du fait de leur parution sur un an et demi, au cinéma le même pourcentage du récit aurait été simplement conclusif), Prométhée s’impose comme un must-read pour tout lecteur de SF conséquent.

Prométhée t12, Providence, Bec, Raffaele

Commentaires

Munin a dit…
Je viens de lire d'une traite en trois jours ces 12 tomes. Quel voyage ! C'était mon premier Bec, grâce à toi et une promo Comixology.
Gromovar a dit…
Très content que ça t'ait plu.