Lune Noire - Yasser Abu-el-Hassab

Un seul mot : NON Et c'est dommage car lire de la SF d'ailleurs est souvent plaisant. Je ne peux en dire plus car ma chronique sera dans le Bifrost n° 119, et elle ne reviendra ici qu’un an après la sortie de la revue (c’est à dire, pfff…). Je peux au moins donner le résumé de la couv’ car celui-ci est disponible partout : Sergueï est russe, Nathan est canadien. Tous deux sont astronautes et foulent enfin le sol de la Lune. Loin derrière eux, sur Terre, l’Europe et l’Afrique peinent encore à se remettre d’une guerre dévastatrice. Ici, sur ce satellite gris et minéral, tout est hostile à la vie… Mais il y a dans leur mission l’espoir de fonder une colonie lunaire.  Un nouveau rêve pour l’humanité, peut-être… Ou un énième terrain de jeu pour ses plus sinistres habitudes. Dans ce roman puissant et de sa plume précise, Yasser Abu-el-Hassab nous projette dans une grande partie d’échecs scientifique et politique pour la maîtrise même de l’espace. Voila. Rien de plus. Sinon...

L'étrange vie de Nobody Owens : Bof !

"L’étrange vie de Nobody Owens" est un roman jeunesse de Neil Gaiman, un « conte gothique » contemporain. Il a été adapté en BD par Gaiman lui-même, avec Craig Russel et quelques amis aux pinceaux. La VF de cette BD est publiée aujourd’hui par Delcourt.

Nobody Owens est un très jeune garçon dont les parents viennent d’être assassinés par un étrange tueur nommé Le Jack. Ignorant du sort de sa famille, le garçon divague, autant par chance que par inadvertance, jusqu’à un cimetière proche, sauvant ainsi sa vie sans même avoir réalisé qu’elle avait été menacée. Il y est recueilli par le couple Owens, deux des nombreux revenants peuplant la nécropole, qui l’élèveront comme leur fils. Les assiste dans cette tâche, Silas, un vampire au grand cœur qui, contrairement aux fantômes du lieu, peut quitter le cimetière pour aller chercher en ville ce dont Nobody a besoin. En effet, le Mal rode toujours à l’extérieur, et Nobody, très jeune et toujours en danger, ne doit sous aucun prétexte quitter son havre de paix. Il grandira donc et apprendra la vie – et tout ce qu’on doit savoir - entre les grilles du cimetière, mais, les années passant, sentira de plus en plus fort l’appel du monde des vivants.

On peut voir dans "L’étrange vie de Nobody Owens" un roman d’apprentissage, et ça l’est peu ou prou. Un roman d’apprentissage mâtiné de surnaturel et d’occultisme. C’est plutôt joliment écrit, et charmant comme Gaiman sait faire. Et le dessin de Russell et ses compères est dans le même ton agréable. Alors, pourquoi pas ?

Il n’en reste pas moins que "L’étrange vie de Nobody Owens" est clairement Jeunesse. Personnages simples, situations à résolution évidente, enjeux triviaux (en dépit de l’enjeu vital que Le Jack fait peser sur Nobody), surnom censé être drôle, bons sentiments à la pelle. C’est gentillet et simple. Essentiellement gentillet et simple. Au point d’en être parfois ennuyeux. Mes expériences dans ce domaine, même si elles sont rares, ne se terminent presque jamais autrement. Une fois encore, je pose un Jeunesse fini en étant sûr qu’il ne me manquera pas et en me disant que l’engouement de certains lecteurs adultes pour ce genre de littérature ne cessera jamais de m’étonner.

L’étrange vie de Nobody Owens, t1, Gaiman, Russell

Commentaires

Totirakapon a dit…
Tout à fait d'accord, avec toi. Un bon bouquin pour les 6°/5°...Les miens ont adoré et ont fait un Défi Lecture...
Gromovar a dit…
Voila. Dans ce cas, ça se tient. Sinon...
Sombrefeline a dit…
Ah moi c'est marrant, j'avais plutôt bien aimé le côté simple et conte de fée. Pour moi, c'est une bonne réécriture du Livre de la jungle, et j'avais trouvé la fin assez touchante.
Gromovar a dit…
Les goûts et les couleurs... Je suis parti avec un à priori très positif et j'ai progressivement décroché.
Vert a dit…
Personnellement j'ai du mal à m'approcher de la version comic, j'aime trop les illustrations de Dave McKean dans le roman (Craig Russel est génial mais c'est pas tout à fait le même genre ^^).
Gromovar a dit…
Je te fais confiance sur ce coup.