Rich Larson - The Sky Didn’t Load Today and Other Glitches

Quelques mots sur The Sky Didn’t Load Today and Other Glitches , le tout récent recueil de micro-nouvelles de Rich ‘ Fabrique des lendemains ’ Larson . 30 textes, chacun lisible en une à six minutes, grand maximum  (une ou deux déjà traduites en français dans le recueil susnommé) . Du court, du court, du court, du bon, du bon, du bon. De la SF, du post-apo (voire très post-apo) , du cyber, du body-horror/weird, du genemod. Je ne peux pas raconter, même un peu car, les nouvelles étant courtes et parfois à chute, ça spoilerait trop. Qu’on sache juste que c’est globalement très bon, que lorsque ça l’est moins c’est court, et que, même si le background n’est pas toujours cyber, ça forme, par la noirceur et l’inventivité technologique de l’ensemble, ce qui se rapproche le plus aujourd’hui d’un très bon recueil cyberpunk/SF. Pour donner un peu envie (si ce qui précède ne te suffit pas, ingrat de lecteur) , je liste ci-dessous, en vrac, quelques-uns des tropes que tu croiseras dans les pages

Chicken is Doom


Dis-moi, lecteur, tu as envie de lire une histoire dans laquelle un cibopathe enquête pour le compte du FDA dans un monde post-grippe aviaire d’où toute volaille est bannie ?

Tu as envie de lire un volume, "Chicken Tenders", dans lequel tu assisteras à deux mariages ?

Dans lequel tu verras commettre un meurtre de masse au nougat chaud ?

Dans lequel un phoque des Navy Seals est assassiné ?

Dans lequel Poyo, le coq bionique, sauve un royaume de fantasy d’une invasion de légumes animés et cruels avant de s’attaquer à une infestation zombie ?

Dans lequel tu assisteras à l’opération la plus désastreuse de l’histoire du FDA ?

Dans lequel tu découvriras Babycakes, écureuil de combat né à l’ombre d’Yggdrasil, amélioré par cybernétique, et entrainé par un culte nécromantique amazonien ?

Si tu veux tout ça, et bien d’autres choses que je t’épargne, il faut te ruer sur "Chicken Tenders", le tome 9 de la série la plus déjantée de l’histoire de l’humanité des comics, Chew.

Ecrite par ce John Layman qui censure si peu son imagination délirante qu’on dirait qu’il écrit sous acide et dessinée par ce Rob Guillory qui donne une vie foisonnante au récit, Chew est tellement loin de tout ce qui est réaliste, tellement plein de rebondissements incroyables, prend si souvent son lecteur à contrepied en abusant des faux nez, qu’on lit dans un état d’émerveillement devant une histoire qui prouve qu’il y a toujours une nouvelle frontière scénaristique à conquérir.
Les gagmen sont de retour et ils assurent.

Chew t9, Chicken Tenders, Layman, Guillory

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