Mariana Enriquez - Un lieu ensoleillé pour personnes sombres

Des voix magnétiques, pour la plupart féminines, nous racontent le mal qui rôde partout et les monstres qui surgissent au beau milieu de l’ordinaire. L’une semble tant bien que mal tenir à distance les esprits errant dans son quartier bordé de bidonvilles. L’autre voit son visage s’effacer inexorablement, comme celui de sa mère avant elle. Certaines, qu’on a assassinées, reviennent hanter les lieux et les personnes qui les ont torturées. D’autres, maudites, se métamorphosent en oiseaux. Les légendes urbaines côtoient le folklore local et la superstition dans ces douze nouvelles bouleversantes et brillamment composées, qui, de cauchemars en apparitions, nous surprennent par leur lyrisme nostalgique et leur beauté noire, selon un art savant qui permet à Mariana Enriquez de porter, une fois de plus, l’horreur aux plus hauts niveaux littéraires. Un lieu ensoleillé pour personnes sombres , le dernier recueil de nouvelles de Mariana Enriquez, sort en VF aux Editions du Sous-Sol dans une trad...

Déluge de feu


Sortie du tome 11 de la série-fleuve Prométhée de Bec et Raffaele, intitulé "Le treizième jour".

Le treizième jour depuis le début des évènements qui menacent l’humanité est arrivé. La pire des craintes se réalise, l’invasion extraterrestre commence. Hélas, elle ne vient pas d’où on l’attendait, déjouant ainsi les dérisoires préparatifs des gouvernements mondiaux. On pressentait une défaite, c’est à une débâcle qu’on assiste. On peut se demander s’il restera, même à court terme, quelque chose de la race humaine.

"Le treizième jour" est l’album de l’invasion et de l’écrasement humain. Peu de texte, beaucoup de planches qui promènent le lecteur aux quatre coins du monde et lui montrent les horreurs d’une guerre perdue avant même d’avoir commencé. Cet épisode glace sur papier les scènes d’invasion alien dont le lecteur est familier s’il a vu Independance Day ou La guerre des mondes (ou Mars Attacks pour les pacifistes illuminés). Soucoupes en grand nombre dans les airs, marcheurs robotisés au sol, rayons de la mort, tuant civils et militaires, détruisant monuments et villes, anéantissant comme on flytoxe des insectes les quelques avions de combat à même de prendre l’air. Les lunettes antipodiques dont sont équipés les fantassins américains semblent fonctionner mais que peuvent ces quelques goons, si valeureux soient-ils, face à une telle armada ?

Tout est perdu, sauf si les quatre hommes revenus par la Porte de Thanatos parviennent à trouver une solution, peut-être grâce à un paradoxe temporel, ou si le président français (et oui !), passager d'un Mirage F1 armé, accomplit une action d'éclat. L’avenir (c’est à dire le tome 12) le dira.

Un album à grand spectacle donc, qui rappelle dans le fond le tome 8 de Murena, La revanche des cendres, décrivant l’incendie de Rome. Il en a les qualités spectaculaires – le lecteur en prend plein la vue - et le défaut de ne pas faire vraiment avancer l’histoire.
L’attente recommence.

Prométhée t11, Le treizième jour, Bec, Raffaele

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