Gotham Central t3 - Brubaker - Rucka et al.

Juste un mot pour dire que vient de sortir le tome 3 de la série Gotham Central chez Urban Nomad. Je ne reviens pas sur les caractéristiques et qualités de la série. On les trouvera dans  ma chronique des deux premiers volumes . Elles sont  toujours aussi présentes dans ce troisième et avant-dernier tome. Je viens juste t’allécher, lecteur, avec le sommaire de cet opus. On commence avec Corrigan , une histoire assez courte dans laquelle l’inspectrice Montoya se salit les mains pour impliquer un agent ripou de l’identité judiciaire qui a mis en difficulté son équipier, Crispus Allen, en soustrayant une preuve capitale après une fusillade. Côté famille en revanche, depuis son outing, rien ne s’est arrangé. Quand on a des parents latinos très religieux, ça ne passe pas. Suit Extinction des feux , dans lequel la police de Gotham, représentée ici par le commissaire Akins, rompt définitivement et de manière très visuelle le lien ténu qui la liait à Batman. Une décision qui ne fait ...

Jusqu'ici, tout va bien


Sortie du tome 2 de la série fleuve "14-18" par Corbeyran et Le Roux. Après la mobilisation et les premiers jours de la guerre, c’est à l’automne 1914 que s’intéressent les auteurs.

Les huit amis partis au front avec enthousiasme ou résignation commencent à comprendre que la guerre risque d’être plus longue qu’imaginée et que beaucoup n’en reviendront pas. La « fessée aux boches » se transforme lentement en calvaire pour tous. D’autant que l’armée française, mal préparée, est mal équipée, tant en matériel militaire que pour les objets du quotidien.

Le désespoir envahi certains des héros. Le fanatisme guerrier, d’autres. Les premiers hommes tués d’assez près pour avoir vu leurs yeux sont durs à avaler. Sans parler des hommes si déchiquetés par un obus qu’on se retrouve avec des morceaux sur soi ? Tous les objectifs se fondent en un : survivre.

A l’arrière, les femmes commencent à souffrir de l’absence des hommes qu’elles aiment. On réalisera bientôt qu’ils constituaient aussi le gros de la force productive du pays et que les indispensables réorganisations vont être colossales.

Au front, outre la bataille de la Marne, entrevue de loin, et son mythe des taxis, c’est aux premiers soupçons de blessures autoinfligées que s’attaque Corbeyran ; elle mèneront beaucoup d'hommes au peloton d'exécution. La série étant bien plus légère que le très documenté one-shot La faute au Midi – même si le mot « léger » ne paraît guère approprié – le biffin accusé de blessure volontaire s’en sortira comme une fleur (qui plus est, il était innocent).
Après la guerre, il brulera les dessins de guerre qu'un ami lui avait confié et ne voudra plus parler de son expérience. Trop d’horreur, trop de malheur. Rien ne sera transmis aux générations suivantes. Une des causes sans doute du bis repetita vingt ans plus tard.

14-18 t2, Les chemins de l'enfer, Corbeyran, Le Roux

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