Les Nominés du Prix Planète-SF 2025

Le scrutin pour désigner la short list du Prix Planète SF 2025 est maintenant clos. Les forumeuses et forumeurs ont voté et choisi : Requiem pour les fantômes de Katherine Arden traduit par Jacques Collin (Denoël Lunes d’Encre) Les membres du jury ont voté et choisi : La Cité des lames de Robert Jackson Bennett traduit par Laurent Philibert-Caillat (Albin Michel Imaginaire) Une Valse pour les grotesques de Guillaume Chamanadjian (Aux Forges de Vulcain) Les Champs de la Lune de Catherine Dufour (Robert Laffont Ailleurs & Demain) Autrement dit, A B C D. L’univers est bien organisé. Le jury dispose maintenant de tout l’été pour faire les rattrapages de lecture nécessaires avant une délibération à la rentrée pour décider lequel de ces quatre romans deviendra le Prix Planète-SF 2025.

Jusqu'ici, tout va bien


Sortie du tome 2 de la série fleuve "14-18" par Corbeyran et Le Roux. Après la mobilisation et les premiers jours de la guerre, c’est à l’automne 1914 que s’intéressent les auteurs.

Les huit amis partis au front avec enthousiasme ou résignation commencent à comprendre que la guerre risque d’être plus longue qu’imaginée et que beaucoup n’en reviendront pas. La « fessée aux boches » se transforme lentement en calvaire pour tous. D’autant que l’armée française, mal préparée, est mal équipée, tant en matériel militaire que pour les objets du quotidien.

Le désespoir envahi certains des héros. Le fanatisme guerrier, d’autres. Les premiers hommes tués d’assez près pour avoir vu leurs yeux sont durs à avaler. Sans parler des hommes si déchiquetés par un obus qu’on se retrouve avec des morceaux sur soi ? Tous les objectifs se fondent en un : survivre.

A l’arrière, les femmes commencent à souffrir de l’absence des hommes qu’elles aiment. On réalisera bientôt qu’ils constituaient aussi le gros de la force productive du pays et que les indispensables réorganisations vont être colossales.

Au front, outre la bataille de la Marne, entrevue de loin, et son mythe des taxis, c’est aux premiers soupçons de blessures autoinfligées que s’attaque Corbeyran ; elle mèneront beaucoup d'hommes au peloton d'exécution. La série étant bien plus légère que le très documenté one-shot La faute au Midi – même si le mot « léger » ne paraît guère approprié – le biffin accusé de blessure volontaire s’en sortira comme une fleur (qui plus est, il était innocent).
Après la guerre, il brulera les dessins de guerre qu'un ami lui avait confié et ne voudra plus parler de son expérience. Trop d’horreur, trop de malheur. Rien ne sera transmis aux générations suivantes. Une des causes sans doute du bis repetita vingt ans plus tard.

14-18 t2, Les chemins de l'enfer, Corbeyran, Le Roux

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