Mon cœur est une tronçonneuse - Stephen Graham Jones

Jade Daniels est en dernière année de lycée dans la petite ville de Proofrock, Idaho. Demi-indienne par son père (tendance Blackfeet) , mal dans sa peau, JD, qui vit avec ce paternel indien alcoolo qu’elle déteste, est une espèce de punkette locale que tout le monde connaît, et pas en bien. Seul plaisir d’une vie très solitaire, JD adore les films de slashers , qu’elle regarde passionnément et dont elle a une connaissance encyclopédique. Et voilà qu’elle pense repérer des signes identifiant les débuts d’activité d’un de ces tueurs solitaires dans sa ville même. Entre cinéma et réalité, JD va tenter de négocier au mieux cette menace existentielle. Mon cœur est une tronçonneuse est un roman de Stephen Graham Jones. C’est un hommage à un genre cinématographique qu’il adore et auquel il a déjà donné un excellent roman : Un bon indien est un indien mort . Qu’en est-il ici ? Cette chronique de Mon cœur est une tronçonneuse est garantie sans spoiler ni sur le qui, ni sur le pourquoi, ni sur

L'arme noire


Suite du très bon western fantastique « The sixth gun ».

Faisons bref car j’ai déjà décrit la chose.

Dans ces tomes 3 et 4, le lecteur avance dans la connaissance des motivations et surtout du passé des personnages, ce passé qui les a conduit, étape par étape, à lutter aujourd’hui pour sauver la Création d’une utilisation des armes noires. Epreuves ou trahisons, bien des choses sont enfouis dans le passé des protagonistes de l’histoire.

Fantômes, mages noirs, devins, momie animée, organisations secrètes, sceau à briser, arbre aux pendus, ville dégénérée aux habitants physiquement corrompus, tortures digne de l’Inquisition, et une veuve folle de vengeance, on trouve tout dans ces deux tomes, même une main de gloire. Sans oublier, western oblige, une attaque de train, des chevauchées, d’énormes gunfights, des verres descendus dans des saloons, des sudistes esclavagistes, et j’en oublie.

Il y a aussi ce sixième revolver, magique, qui a traversé les siècles sous diverses formes, pourrait faire reset sur le monde, tente de contrôler son possesseur, et me rappelle de plus en plus une certaine Stormbringer.

Toujours rapide, brutale, puissante, la narration happe le lecteur et ne le lâche plus jusqu’à la dernière planche. L’un des chapitres est, tour de force réussi, entièrement dépourvu de dialogues, décrivant de l’action pure par les postures des personnages et les choix de cadrage. Du beau boulot. Ce n’est guère profond, mais c’est du vrai bon speed.

On notera un changement de dessinateur pour le dernier chapitre.


A suivre…

The sixth gun t 3 et 4, Bunn, Hurtt, Crabtree

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