Descente - Iain Banks in Bifrost 114

Dans le Bifrost 114 , on trouve un édito dans lequel Olivier Girard – aka THE BOSS – rappelle que, en SF comme ailleurs, un part et un autre arrive. Nécrologies et anniversaires mêlés. Il y rappelle fort justement et pour notre plus grand plaisir que, vainquant le criminel effet de génération, Michael Moorcock et Big Bob Silverberg – les Iguanes de l’Imaginaire – tiennent toujours la rampe. Long live Mike and Bob !! Suivent les rubriques habituelles organisées en actualité et dossier : nouvelles, cahier critique, interview, biographie, analyses, bibliographie exhaustive, philofiction en lieu et place de scientifiction (Roland Lehoucq cédant sa place à Alice Carabédian) . C'est de Iain Banks qu'il est question dans le dossier de ce numéro, on y apprendra que la Culture n’est pas seulement « ce qui reste quand on a tout oublié ». Dans le Bifrost 114 on pourra lire une jolie nouvelle de Iain Banks, intitulée Descente et située dans l’univers de la Culture (il y a des Orbitales)

Platon dans les nuages


Sortie récente du tome 4 de la série Servitude, intitulé "Iccrins".

Tome 1 en 2006, 2 en 2008, 3 en 2011, et enfin 4 en 2014. Servitude, c’est un peu GoT en BD. Le délai hélas, mais aussi le perfectionnisme et la qualité. Plus qu’un 5 à paraître pour conclure la série. Espérons qu’il arrivera avant 2018.

La guerre continue sur la Terre des Hommes, attisée par ces drekkars esclavagistes, cachés dans leurs cavernes obscures, qui en sortent pour aider l’un ou l’autre camp. Les rois des Hommes meurent, leurs royaumes vacillent. Le pouvoir légitime est nu.
L’empereur drekkar n’est qu’une loque droguée, utilisant son peuple et son pouvoir pour nourrir sa dépendance. Un mystérieux personnage agit dans l’ombre, dresse les uns contre les autres, et sème le chaos. La révolte gronde dans l'Empire.
Comme si la situation n’était pas assez complexe, un nouveau peuple, les Iccrins, resté neutre jusqu’alors, se débarrasse de son joug et entre dans le jeu quand ces collectivistes démocrates (presque platoniciens dans leur organisation politique) découvrent avec stupeur où se niche la réalité du pouvoir dans leur société isolationniste.

Tous contre tous, à l’évidence la guerre globale qui se développe est contrôlée en sous-main par une divinité jalouse et rancunière cherchant à reprendre la place d’adoration qui fut la sienne.

Intrigues politiques, relations humaines émouvantes, superbes scènes de sacrifice ou de bataille, on cherche les défauts. En vain.
Scénario et dessin (transcendé par la colorisation si particulière de la série) sont d’égal niveau, le meilleur. Je n’ai pas envie d’en dire plus tant « le meilleur » dit le nécessaire.

Notons qu’il y a, comme dans chaque album, un addendum expliquant lexique et situation politique ainsi que la calligraphie des prophéties ou légendes.
Notons aussi, qu’une présentation utile est dispo sur le site de Soleil. On remarquera que Soleil ne sait pas lui-même qu’il a sorti un T4. Les sites des éditeurs sont toujours profondément merdiques.

Servitude t4, Iccrins, Bourgier, David

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