Outlaw Planet - MR Carey

Tu te rappelles peut-être, lecteur, que j’avais beaucoup aimé le cycle du Pandominion de MR Carey. Multivers, guerre multiverselle, IA et humanoïdes divers, il y avait de tout dans ce cycle qui se terminait par une monstrueuse conflagration. MR Carey revient aujourd’hui au multivers avec Outlaw Planet . Est-ce pour le meilleur ? Pas sûr (en dépit des quelques bonnes reviews) . Outlaw Planet est l’histoire de Dog Bitch Bess, une hors la loi sur un monde qui rappelle furieusement celui de la Guerre de Sécession, avec « Sudistes », « Nordistes », « Indiens ». C’est aussi l’histoire de son arme, Wakeful Slim, un blaster IA aux nombreuses possibilités. C’est enfin celle du Engine Everlasting et des 23, un mythe indigène lié à un groupe perdu appelé les Précurseurs qui a laissé au monde d’immenses tours dont aucun autochtone ne connaît la fonction. Outlaw Planet est un récit qui se déploie sur deux fils, l’un sensiblement plus long que l’autre. Le premier fil ...

L'Ordinateur est ton ami


"Asylum" est le tome 7 de la série Delcourt La Grande Evasion. Ecrit par le Serge Lehman de La Brigade Chimérique ou de Metropolis, il met en lumière la prison d’Asylum, qui était pourtant destinée à rester dans l’ombre.

Asylum, une prison de haute sécurité enterrée loin de la vue du ciel. Dans ses locaux vieillissants s’entassent environ 2000 prisonniers, catalogués par groupes de couleur en fonction des prédispositions qu’indique leur ADN. Les rouges sont organisés, les jaunes psychotiques, les bleus politiques. Et puis il y a les hybrides, rares, dont on ne sait pas vraiment s’il faut les reclasser dans leur couleur dominante ou les éliminer.

Ceux d’entre vous qui ont joué à Paranoïa auront, avec "Asylum", l’impression d’y être. Société fermée et totalitaire, stratification sociale colorée, peine de mort rapide et sans appel déclenchant un nouveau clonage de l’individu exécuté. Le tout sous le contrôle omniprésent de Pastor, dictateur paternaliste quelque part entre l’Ordinateur de Paranoïa et le Big Brother de 1984, assisté d’androïdes qui en sont les bras armés et impitoyables.

Les hommes et les femmes qui peuplent Asylum, n’y ont pas été enfermés. Ils y sont nés et y ont été élevés en fonction de leur génotype – l’acquis devant compléter l’inné. Ils y meurent aussi, tôt ou tard, avant d’être reconstitués à partir de leur ADN pour que l’expérience continue.
Mais laquelle ? Pourquoi ? Et depuis quand ? C’est ce que va découvrir Mark 11, un vert en quête d’identité et de liberté. La révolte d’un de ses amis verts contre son reclassement en jaune et la vengeance qu’elle engendrera ouvriront à Mark 11, par un heureux hasard, la voie vers la vérité sur la situation d’Asylum et une chance d’échapper à la prison dans laquelle il a toujours vécu.

Sur les traces de Mark, le lecteur sera le témoin d’une aventure - une tentative d’évasion puisque c’est le thème de la série - rapide et prenante, pleine de dangers et de rebondissements, qui lui apportera les réponses aux questions que pose le complexe. C’est bien mené, agréable à lire, joliment dessiné et colorisé. On peut seulement regretter l’absence d’un cruel rebondissement final qui aurait prouvé que Pastor avait raison lorsqu’il s’adressait à Mark pour le décourager. Il semble que la série impose un happy end. Dommage. Ça aurait pu être brillant ; c'est seulement bien.

La Grande Evasion t7, Asylum, Lehman, Teague, Saint Blancat

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