Daredevil Redemption - Hine - Gaydos

Redemption, Alabama. Un enfant du coin est retrouvé tué et mutilé. Après une enquête expéditive le shérif et ses hommes mettent la main sur trois suspects qui font des coupables idéals. Deux garçons et une fille du coin, se disant satanistes tous les trois. Dans le contexte explosif de la mort d’un enfant dans une petite communauté l’affaire est pliée, c’est la chaise électrique qui attend les trois jeunes en dépit de leurs protestations d’innocence. Cette affaire désespérée, pourtant, c’est le brillant Matt Murdoch, plus connu sous le nom de Daredevil, qui la prend en charge en défense de l’accusé principal, sur l’insistance d’une mère sure de l’innocence de son fils. En terrain hostile, l’avocat new-yorkais mettra toute son énergie à disculper son client et à découvrir le vrai coupable. Car, dans une ville où le fanatisme religieux règne et où de sombres secrets obscurcissent la vue, seul l'aveugle qu'il est peut espérer y voir clair. Daredevil Redemption est un one-shot réé

Histoire zéro, hélas


Dans le recueil "Utopiales 2013", édité par ActuSF, il y a 14 nouvelles, toutes écrites par des auteurs présents aux Utopiales (sauf Gibson, empêché au dernier moment par un problème de santé). Elle peut donc constituer pour l’acheteur un souvenir du festival ainsi qu’un support bienvenu à la recherche d’autographes. L’objet est finement pensé et rencontre en conséquence un succès mérité.
Mais le recueil Utopiales n’est pas qu’un objet, c’est aussi une collection de textes. Qu’en est-il donc de ceux-ci ? De qualités inégales, c’est l’inévitable loi du genre. Quelques textes se détachent néanmoins. Parlons-en ici :

Les fleurs de ma mère, d’Andréas Eschbach, est ce qu’on nommera un joli texte. Où un enfant handicapé mental ne parvient pas à comprendre qu’il n’est pas responsable de la catastrophe qui frappe le monde. Emouvant.

Le Trois futurs de Ian McDonald est, comme son nom l’indique, un assemblage de trois textes, dont l’un déjà chroniqué. Restent deux textes dans lesquels la technique porte l’espoir du progrès politique. D’abord un micro texte parfaitement explicite, puis une réinvention futée des printemps arabes dans laquelle le rôle des média sociaux est encore plus grand qu’il ne le fut dans la réalité (il y a un air de Little Brother dans ce texte que Cory Doctorow ne renierait pas). Déclinaisons intelligentes sur ses thèmes de prédilection, Ian McDonald y déploie la finesse dont il est capable.

La femme aux abeilles, de Thomas Day, est le seul texte de fantasy. Dur, âpre, violent, il est l’équivalent littéraire d’un bon western spaghetti. Son déroulement inattendu lui confère une originalité de bon aloi. Quoique… Pour qui connaît l’œuvre de Thomas Day…

Les autres textes sont d’intérêts variables. Juste trois remarques :

Je ne sais pas quoi penser du Vert dur, de Stéphane Beauverger, au background malin mais dont je pense qu’il pâtit du format court et promet de ce fait plus qu’il n’offre. Stéphane, si tu veux en faire un roman, n’hésite pas ! Il y aura de quoi raconter.

Le Nimbus de Peter Watts est vraiment trop abracadabrant, et c’est dommage. Il aurait mis des géants des tempêtes dans ses nuages, ça aurait fait une histoire mythologique très correcte.

Enfin, William Gibson, a écrit bien mieux, et souvent, que ce Dougal désincarné particulièrement décevant.

Commentaires

Tigger Lilly a dit…
J'ai bien aimé Dougal désincarné pour ma part. Sans plus pour la femme aux abeilles. Les fleurs de ma mère et Trois futurs sortent clairement du lot.
Gromovar a dit…
Les avis divergent toujours beaucoup sur les nouvelles.
Le format j'imagine.