Chasseurs de sève - Ristorcelli - Genefort - Sauvetre

Juste quelques mots pour dire qu'est sortie l'adaptation BD du roman Chasseurs de sève de Laurent Genefort. Publié pour le première fois en 1994 au Fleuve, puis ressorti - dans une version revue et corrigée - en 2019 chez Citric, ce court texte se situe dans l'univers des Portes de Vangk (même si ici des portes on n'aura ni vue ni connaissance) . L'Arche est un arbre-monde. Dans ses branches et frondaisons vivent des humains divisés en tribus nommées famil , ainsi que des quasi-humains, les Antropes. Tout ce monde a un niveau technologique faible, proche de celui des sociétés lignagères terrestres. Piérig est le sourcier du famil des Arpenteurs de gouffre. Il est de ces rares élus capables de comprendre la sève qui irrigue l'arbre et d'en utiliser les vertus. Alors qu'il rentre d'une expédition d'étude qui lui a permis de vérifier que l'arbre (le seul habitat des humains) était malade, il tombe sur une scène de cauchemar. Son clan est atta

Histoire zéro, hélas


Dans le recueil "Utopiales 2013", édité par ActuSF, il y a 14 nouvelles, toutes écrites par des auteurs présents aux Utopiales (sauf Gibson, empêché au dernier moment par un problème de santé). Elle peut donc constituer pour l’acheteur un souvenir du festival ainsi qu’un support bienvenu à la recherche d’autographes. L’objet est finement pensé et rencontre en conséquence un succès mérité.
Mais le recueil Utopiales n’est pas qu’un objet, c’est aussi une collection de textes. Qu’en est-il donc de ceux-ci ? De qualités inégales, c’est l’inévitable loi du genre. Quelques textes se détachent néanmoins. Parlons-en ici :

Les fleurs de ma mère, d’Andréas Eschbach, est ce qu’on nommera un joli texte. Où un enfant handicapé mental ne parvient pas à comprendre qu’il n’est pas responsable de la catastrophe qui frappe le monde. Emouvant.

Le Trois futurs de Ian McDonald est, comme son nom l’indique, un assemblage de trois textes, dont l’un déjà chroniqué. Restent deux textes dans lesquels la technique porte l’espoir du progrès politique. D’abord un micro texte parfaitement explicite, puis une réinvention futée des printemps arabes dans laquelle le rôle des média sociaux est encore plus grand qu’il ne le fut dans la réalité (il y a un air de Little Brother dans ce texte que Cory Doctorow ne renierait pas). Déclinaisons intelligentes sur ses thèmes de prédilection, Ian McDonald y déploie la finesse dont il est capable.

La femme aux abeilles, de Thomas Day, est le seul texte de fantasy. Dur, âpre, violent, il est l’équivalent littéraire d’un bon western spaghetti. Son déroulement inattendu lui confère une originalité de bon aloi. Quoique… Pour qui connaît l’œuvre de Thomas Day…

Les autres textes sont d’intérêts variables. Juste trois remarques :

Je ne sais pas quoi penser du Vert dur, de Stéphane Beauverger, au background malin mais dont je pense qu’il pâtit du format court et promet de ce fait plus qu’il n’offre. Stéphane, si tu veux en faire un roman, n’hésite pas ! Il y aura de quoi raconter.

Le Nimbus de Peter Watts est vraiment trop abracadabrant, et c’est dommage. Il aurait mis des géants des tempêtes dans ses nuages, ça aurait fait une histoire mythologique très correcte.

Enfin, William Gibson, a écrit bien mieux, et souvent, que ce Dougal désincarné particulièrement décevant.

Commentaires

Tigger Lilly a dit…
J'ai bien aimé Dougal désincarné pour ma part. Sans plus pour la femme aux abeilles. Les fleurs de ma mère et Trois futurs sortent clairement du lot.
Gromovar a dit…
Les avis divergent toujours beaucoup sur les nouvelles.
Le format j'imagine.