La Maison des veilleurs - PK Dewdney

Sache, lecteur, qu’arrive bientôt chez ton libraire le plus proche La Maison des veilleurs , quatrième tome du Cycle de Syffe, après Les Chiens et la charrue , La Peste et la vigne et L’Enfant de poussière . Sache aussi qu’il est vraiment très bon. Il est donc temps de te donner envie, sans trop spolier ceux qui ne l’ont pas encore lu ni ceux qui n’auraient pas lu les précédents ! Les aventures bourroises de Syffe et de sa coterie sont loin d’être terminées. Soldé et établi dans dans cette Tannerie proche de la capitale que le primat Aidan Coujourg a mis à la disposition de son groupe, Syffe, désormais nanti du patronyme Sans-Terre, se repose auprès des proches qu’il a choisis (et aussi de ceux qui lui ont été imposés par le primat) après les événements (et, disons-le, l’amère victoire) de Puy-Rouge. Au groupe original amputé de ses membres tombés au combat se sont maintenant ajoutées deux guerrières Epones, Driche et Plume, dont l’une est une amie d’enfance. Pour tous, le calme apr

Back in Red Hook


"The Courtyard" est un court comics d’Alan Moore (qu’on ne présente plus), dessiné par Jacen Burrows, responsable entre autres du graphisme des Transmetropolitan ou encore du très gore et trash Crossed (là, avec Garth Ennis à la plume).

Très référencé, "The Courtyard" raconte l’histoire d’un agent fédéral infiltré qui enquête sur une série de quinze meurtres atroces et en partie inexpliqués. La narration, simple et linéaire (sans doute trop, c'est sa faiblesse), permet à Moore de rendre un hommage appuyé au maître de Providence, en citant extensivement des noms de personnages et de lieux lovecraftiens.

Mais surtout, Moore parvient ici à rendre, dans les pensées de son personnage principal, la misanthropie et le pessimisme radical de Lovecraft. Son récit est noir, asexué, désespérément cynique ; il se termine, bien sûr, tragiquement. C’est en cela que "The Courtyard" est juste, bien plus que dans la reprise des noms de Charles Dexter Ward, d’Ulthar, ou d’Erich Zann, entre autres.

Signalons enfin, et c’est je pense encore plus significatif, que Moore situe l’action dans les taudis de Red Hook, quartier pauvre de New York qui écœura le HPL W.A.S.P. et lui inspira certaines de ses lettres les plus controversées, mais aussi l’une de ses plus célèbres nouvelles « The Horror at Red Hook » (Robert Suydam, l’un des protagonistes du texte, est d’ailleurs cité dans le comics).

On sait que ce genre de choses (Lovecraft raciste and so on) m’indiffère. Si tu peux aussi le supporter, lecteur, lis The Horror at Red Hook, au moins tu sauras de quoi ça parle.

The Courtyard, Moore, Borrows

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