La Première ou Dernière - L.L. Kloetzer

BLOG EN MODE DÉGRADÉ ON REFERA MIEUX QUAND ON POURRA MIEUX. JUSQUE LÀ, LECTEUR, POUR ENCORE QUELQUES MOMENTS, IL TE FAUDRA ACCEPTER DE ME FAIRE CONFIANCE SUR JUSTE DEUX OU TROIS LIGNES. Sortie très prochaine de La Première ou Dernière , suite du succulent Noon du soleil noir de L.L. Kloetzer. Lis, lecteur, ma chronique précédente et tu sauras quel univers est pastiché avec brio par le duo Kloetzer.   Dans le cas improbable où tu n'aurais lu ni le premier opus (les deux sont indépendants, mais il est dommage de s'en priver) ni ma chronique précédente, sache que c'est dans une Lankhmar qui ne dit pas son nom que se déploient les aventures de Noon, magicien extraordinaire clairement hors du monde et de ses conventions, que Meg, sa disciple, l'assiste, et que c'est Yors, son garde du corps aussi bourru que blanchi sous le harnois, qui raconte. Sache que les aventures narrées dans cet opus sont encore plus incroyables que celles rapportées dans le précédent. Sache que

Vers la Kaaba


Voici le tome 2 de l’adaptation BD de la vie du Capitaine Sir Richard Francis Burton, intitulé "Le voyage à la Mecque". Je renvoie le lecteur à ma chronique du premier volume pour des éléments sur la biographie du grand explorateur ; l’épisode narré ici fait suite à la recherche des sources du Nil.

Rentré à Londres et trahi par son collègue et ami John Speke (lui-même poussé par le journaliste polémiste Laurence Oliphant), Burton doit défendre son honneur devant la Société royale de Géographie et prouver qu’il est bien celui qui a découvert les légendaires sources, contrairement aux dires du duo Speke – Oliphant. La confrontation entre les deux hommes n’aura jamais lieu ; Speke se suicide, l’annonce en est faite juste avant le débat. Face à une assemblée dont une bonne partie lui était déjà hostile et dont une autre le devient au vu des évènements, Burton réagit en défendant son travail et sa probité, non seulement à propos des sources du Nil mais également en ce qui concerne son voyage à la Mecque, qu’il raconte donc ici.

Déguisé en musulman, poussant le perfectionnisme jusqu’à se circoncire, Burton fut l’un des tous premiers occidentaux non musulmans à se rendre à la Mecque, intrusion qui aurait pu lui coûter la vie s’il avait été découvert. Partant en compagnie de nombreux autres candidats au Hajj, il connaîtra voyage en bateau surchargé, caravane de pèlerins traversant une terre aride, bandits du désert pillards et assassins, exploiteurs vendant à prix prohibitifs l’eau ou les chameaux. Démasqué par l’un de ses compagnons de route, il l’abattra pour sauver son secret et sa vie. Il atteindra enfin la Mecque où il réalisera, comme lors de ses étapes précédentes (Médine, etc.), cartes, dessins, et prise de coordonnées géographiques. Courage, ruse, intelligence, force, Burton parviendra à rentrer en Angleterre et à y ramener le riche fruit de ses pérégrinations.

L’album est aussi documenté que son prédécesseur. Il comprend aussi un dossier historique à la fin de l’ouvrage. Le scénario est un peu moins prenant que celui du premier tome car Burton est seul dans cette expédition, ce qui fait que les moteurs de la rivalité entre lui et Speke et de la complicité entre lui et Sidi Bombay sont absents.

La déception concerne les dessins. Changement de dessinateur, donc changement de style. Les personnages sont laids, les décors trop souvent étiques. Je pense que, pour partager quelques moments de la vie palpitante de Burton, il est raisonnable de supporter la vue de ces vilaines figures, mais je comprendrai qu’on ne veuille pas s’y astreindre.

Captain Sir Richard Francis Burton, t2, Le voyage à la Mecque, Clot, Nikolavitch, Marty

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