La liste de Noël 2025 de Gromovar

Fin d'année. Noël. Pas de bilan mais une liste de livres récents, de qualité, qu'on pourra offrir ou se faire offrir, voire acheter avec les bons d'achat reçus afin de ne pas endurer la tragique perte sèche de Noël . C'est parti. D'abord la biographie rare d'une personne rare, Mary Shelley : Cette biographie retrace la jeunesse exceptionnelle de Mary Shelley, née Mary Wollstonecraft Godwin, héritière d’un milieu intellectuel brillant et engagé. Élevée par un père philosophe et une mère féministe disparue trop tôt, elle grandit parmi les penseurs les plus influents de son temps. Jeune femme curieuse et avide de savoir, elle voyage, écrit et se forme intensément avant de rencontrer Percy Shelley, avec qui elle vivra une relation passionnée et mouvementée. Leur cercle, incluant notamment Lord Byron, mène en 1816 à la création de Frankenstein , œuvre fondatrice qui rompt avec le gothique pour entrer dans la ...

Shock the monkey


"Les Assassins d’Oz" est un comics écrit par Angelo Tirotto, dessiné et colorisé par Richard Jordan. Il a été récemment traduit par et publié par Atlantic BD.

Retour pour moi dans l’entourage du Magicien d’Oz.

Ici et maintenant. Le Kansas, une tornade, un couple de fermiers tué pendant l’événement. Pendant, c’est sûr, mais par la tornade ? Ou par autre chose de bien plus sinistre ?

Meurtres atroces et mystérieux, liens du sang occultés, écho d’une nuit d’été 59 durant laquelle germèrent les ferments d’une vengeance à venir, vieux secrets enfouis sous la mauvaise conscience d’une communauté villageoise, "Les Assassins d’Oz" sont une série B tout à fait intéressante sur le plan de l’histoire. On est ici dans une ambiance de film d’horreur ou dans un roman de Stephen King (penser à Simetierre) ; je vous épargnerai la référence à « I know what you did last summer ».

Nanti d’une histoire rythmée, cruelle, dure, sans concession sur le plan de la violence, mais sans grande surprise, ainsi que de personnages un peu « cookie cutter », "Les Assassins d’Oz" est d’une lecture agréable sans être le moins du monde indispensable. Le comics m’a rappelé ces innombrables DVD vus avec plaisir mais dont le souvenir s’estompe rapidement, sans qualité ni défaut mémorable. On prendra plaisir néanmoins à trouver les easter eggs disséminés dans le comics ; petit plaisir futile mais qui m’amuse toujours, et je ne suis pas le seul (je ne les donnerai qu’en mp).

Quelques points méritent néanmoins d’être pointés comme regrettables. D’une part certaines scènes ne sont pas totalement crédibles ou cohérentes (mais c’est, pour le meilleur ou pour le pire, la loi du genre). D’autre part, la caractérisation du shérif comme fan inconditionnel d’Elvis (et qui le cite à tout propos comme s’il citait Dieu) fait un peu artificielle, comme ces traits qu’on donne aux personnages dans les jeux de rôles. Ensuite, quelques lignes de texte prêtent à rire dans leur contexte (par exemple : « Pitié, ne nous violez pas » ou « Je te promets de tout te raconter quand je ne saignerai plus »). Enfin, et c’est le plus grave, les dessins sont souvent de mauvaise qualité. Corps et visages imprécis et irréguliers, décors et bâtiments réduits au plus faible niveau de détail, colorisation fade ; parfois il s’agit d’un style, ici ça sent juste le bâclé. Le magicien d’Oz de Fleming fut un émerveillement technicolor lors de sa sortie en 1939, Le monde fantastique d’Oz de Sam Raimi est un émerveillement 3D, difficile de dire de "Les Assassins d’Oz" qu’il est un émerveillement graphique.

Les Assassins d’Oz, Tirotto, Jordan

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