Shroud - Adrian Tchaikovsky

Futur lointain, quelque part dans le système Prospector413 (une étoile, quelques planètes extérieures, une ceinture d’astéroïdes, et au moins une géante gazeuse avec au moins une lune intéressante surnommée Shroud – Linceul en français) . Prospector413 est visité depuis peu par un morceau de ce qu'est devenue l'humanité, à savoir un ensemble de conglomérats – les Concerns – se déplaçant de système stellaire en système stellaire pour en tirer les ressources nécessaires à la survie. Créant des bases ou des hubs, minant tout ce qui est minable dans chaque système visité, les Concerns (“Megasocial Opportunity-Exploitation Concerns”) ont pour projet d'exploiter toute la galaxie afin de ne jamais se trouver de nouveau dans le piège du goulet d’étranglement (ressources et pollution) que connut la Terre et qui faillit mettre un terme à la race humaine – causant dans ce maintenant lointain passé la disparition de la plus grande part de celle-ci. Les Concerns regroupent une humanit...

The Weird anthology (note 11)


Acheté il y a peu la colossale anthologie "The Weird", dirigée par les Vandermeer (on peut trouver pire comme anthologistes). 1152 pages, 110 nouvelles et autant d’auteurs, un siècle d’envergure, 1,4 kilo (on comprend mieux l’exquis dessin de Karl Lagerfeld ci-dessous). Et, last but not least, British Fantasy Award 2012 de la meilleure anthologie.

Deux belles introductions de Moorcok et de Jeff Vandermeeer définissant le Weird, comme (je résume de nombreuses page en deux mots, c’est donc réducteur) du « fantastique étrange ».

Quelques noms d’invités : Kafka, Lovecraft, Gibson, Miéville, Borges, Walpole, Leiber, Link, Tuttle, Gaiman, etc… (il y en a 100 de plus dans l'ouvrage).

Je la lirai au fil de l’eau, une ou deux nouvelles entre chaque gros livre, comme on mange du gingembre entre deux sushis différents. Et parfois, j’en dirai un (bref) mot ici, car on peut se procurer certains de ces textes, même sans acheter l’anthologie.


It’s a good life, de Jerome Bixby, est une excellente histoire, étrange et terrifiante. Elle est considérée comme l’une des meilleures histoires de science fiction américaine, et a été adaptée deux fois pour The Twilight Zone, première et deuxième version.

Peaksville, une petite ville rurale américaine comme il y en a plein les séries ou les classiques hollywoodiens, une famille, un jeune enfant, des voisins.

Télépathe, l’enfant sait tout ce que pense tout entourage. Doté de pouvoirs quasi divins, il peut réaliser le moindre de ses désirs ou de ceux des autres. Mais il n’est qu’un enfant tyrannique, prompt à la colère, à l’agacement, et donc à des réactions violentes et imprévisibles que ses pouvoirs rendent terribles. Même lorsqu’il veut bien faire, son manque de maturité cause plus de catastrophes que de miracles. Coincés avec lui au milieu du néant où il a expédié la ville à sa naissance, la population de Peaksville vit le rationnement d’un monde clos, connait la terreur d’exister près d’une bombe humaine, et ne peut espérer survivre qu’en s’obligeant a toujours penser positivement pour ne pas attirer l’attention du petit monstre. L’enfer est pavé de bonnes intentions (et surtout de mauvaises), et les mouches du coche sont décidément insupportables, a fortiori quand elles sont énormes.

It's a good life, Jerome Bixby

Commentaires

Guillmot a dit…
Gros bouquin à picorer, c'est rentable comme achat dis-donc.
Gromovar a dit…
C'est le mot juste :)