Deryn Du - Guillaume Sorel

D’abord, c’est un cadavre de baleine qui empuantit la plage, non loin d’un petit port de pêcheurs du Pays de Galles. Parmi les témoins ébahis, à côté des humains, il y a des mouettes mais aussi des corbeaux. Un poète en villégiature traîne aussi parmi les badauds. Tout ceci, Poe l’aurait apprécié. Puis il y a un meurtre, étrange. Une petite fille et une poupée cassée, qui ne semblent pas être étrangères aux mystères en cours. Puis d’autres meurtres, de plus en plus étranges. Et toujours le poète. Qui comprend, ou sent, ou vibre à l’unisson. Le village de pêcheurs, la nuit, l’ombre, la peur qui rôde. On pense au Geôlier de Florian Quittard. La lande, les fées, un autre monde derrière le monde, on pense à Arthur Machen - le poète le lit. On pense aussi au décadentiste Maurice Rollinat , dont la petite fille (fantôme ?) cite des passages. Le poète sert de passeur entre les mondes, entre la nuit et le jour. Il peut comprendre, il est un passeur de fées, la petite fille l’affirme, in...

N'y venez pas !


Tome final de la trilogie des "Carnets de Darwin" dont le premier opus laissait présager de bonnes choses. Mauvaise pioche. Le second volume était en-dessous, partant dans des directions divergentes sans rime ni raison, et le troisième ne fait que confirmer l'impression d'une dégradation régulière.
Embarqué dans une histoire emberlificotée et rendue difficilement crédible par les coïncidences indiennes qu'on y trouve (les lecteurs comprendront), le spectateur aura l'impression que l'auteur n'a jamais choisi ce qu'il voulait raconter vraiment, entre satyre sociale, fantastique, enquête, drame psychologique, et que sais-je encore ?
Le dessin pâtit aussi de la baisse de niveau de cette BD. Il est souvent de piètre qualité, hormis quelques beaux gros plans sur des visages. Dès que les cases (trop nombreuses et donc trop petites) montrent une perspective un peu éloignée, visages et corps deviennent quelconques et perdent énormément en précision. Ce qui devrait être dynamique ne l'est jamais vraiment, et le gimmick, apprécié dans le premier tome, qui consiste à utiliser des traits pour suggérer la vitesse finit par être usé jusqu'à la corde.
Les carnets de Darwin, t2 Double Nature, Ocana, Runberg

Commentaires

Guillmot a dit…
J'avoue je n'y croyais pas beaucoup ^^
Gromovar a dit…
J'ai été emporté par mon enthousiasme. Il y a un certain espace-temps auquel je ne résiste pas.