Deryn Du - Guillaume Sorel

D’abord, c’est un cadavre de baleine qui empuantit la plage, non loin d’un petit port de pêcheurs du Pays de Galles. Parmi les témoins ébahis, à côté des humains, il y a des mouettes mais aussi des corbeaux. Un poète en villégiature traîne aussi parmi les badauds. Tout ceci, Poe l’aurait apprécié. Puis il y a un meurtre, étrange. Une petite fille et une poupée cassée, qui ne semblent pas être étrangères aux mystères en cours. Puis d’autres meurtres, de plus en plus étranges. Et toujours le poète. Qui comprend, ou sent, ou vibre à l’unisson. Le village de pêcheurs, la nuit, l’ombre, la peur qui rôde. On pense au Geôlier de Florian Quittard. La lande, les fées, un autre monde derrière le monde, on pense à Arthur Machen - le poète le lit. On pense aussi au décadentiste Maurice Rollinat , dont la petite fille (fantôme ?) cite des passages. Le poète sert de passeur entre les mondes, entre la nuit et le jour. Il peut comprendre, il est un passeur de fées, la petite fille l’affirme, in...

BOF


J'avais vraiment aimé les deux premiers romans de Fabrice Bourland, et même le troisième si mes souvenirs sont bons. La magie n'a plus fonctionné avec ce quatrième voyage dans la Londres 30's de Singleton et Trelawney, sur les traces d'un embaumé disparu, alors que George VI est couronné, éloignant définitivement son pays de la tentation fasciste.
Difficile de dire pourquoi. Trop de digressions, trop de descriptions ralentissent le rythme de ce qu'on aimerait être une aventure rythmée et rapide. Trop de coïncidences ou d'intuitions miraculeuses dans le déroulement des investigations. Une histoire difficilement croyable, même pour des détectives du surnaturel, avec un équilibre enquête policière/résolution surnaturelle qui me semble ici brisé. Ou alors, la recette, quatre fois répétée, ne fonctionne plus. Au final, une déception. Dommage.
Le serpent de feu, Fabrice Bourland

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