Batman The Dark Knight Returns - Miller - Varley

Je l’ai déjà écrit ailleurs, je connais peu Batman et ce n’est pas l’un de mes supes préférés. La lecture de Batman et Joker Deadly Duo , en créant une légère excitation batmaniaque m’a néanmoins donné l’envie de lire ce que le consensus désigne comme l’une des meilleurs histoires du caped crusader : Batman, The Dark Knight Returns , de Frank Miller. Let’s go ! 1985. Frank Miller propose à Dick Giordano, alors directeur éditorial de DC Comics, l’ébauche d’une histoire qui rendrait à Batman la violence et le côté sombre qui étaient les siens avant l’invention de la Comics Code Authority . 1986. La série The Dark Knight Returns commence à paraitre, écrite et dessinée par Miller, avec Lynn Varley à la couleur et Klaus Janson au lettrage. Terre-31 (une réalité alternative, quasi-dystopique, à l’univers DC) . La ville, Gotham, est violente au point de paraître infernale. Bruce Wayne a 55 ans. Cela fait dix ans qu’il a raccroché les gants de Batman, juste après le décès de son sidekick Ro

Under


"Under" est un dyptique BD terminé de celui qui devient mon scénariste préféré, Christophe Bec, assisté des frères Raffaele au graphisme comme dans de nombreux autres albums.
Dans un futur proche et violent, les égouts de Mégalopol (une mégalopole furutiste à l’obscène maire corrompu) sont infestés de parias (délinquants et/ou sans abris), de gigantesques crocodiles albinos, de serpents aquatiques, mais surtout d’araignées mutantes géantes. La « Sewer Police » y patrouille, au péril de sa vie, une jeune étudiante en cryptozoologie y descend pour étudier la véracité des légendes urbaines sur la faune des égouts. Ils trouveront bien pire que ce qu’ils imaginaient.
Bec construit une nouvelle BD horrifique, mais orientée action cette fois, qui parvient à provoquer une inquiétude réelle chez le lecteur, ce qui est d’habitude difficile à faire en BD, sans le support des bruitages, de la musique, des mouvements de caméra. Toute la grammaire du cinéma fantastique est inopérante dans ce monde de l’immobilité et du silence, et les effets terrifiants sont, de ce fait, le plus souvent manqués. La BD d’horreur déçoit presque toujours. Bec arrive à angoisser, c’est pour moi le signe de la qualité de son écriture. Il est, de plus, secondé par les frères Raffaele, au dessin et aux couleurs, qui rendent parfaitement l’ambiance sombre et violente de l’histoire.
Flic à la dérive, brillante assistante, Bec reprend des codes bien connus auxquels il ajoute d’immenses toiles d’araignées, des bestioles agressives, des gangs qui ne le sont pas moins, des cadavres à n’en plus finir, des bébés mutilés, une vraie cruauté jubilatoire avec ses seconds rôles. "Under" est un roller coaster qui saisit le lecteur et ne le lâche plus ; c’est un vrai bon moment de lecture jouissive.
Under 1 White Ladies, et Under 2 Goliath, Bec, Raffaele

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