La Dissonance - Shaun Hamill

2019, quatre adultes qui furent jeunes et le sont moins maintenant sont invités à une commémoration dans leur ancien lycée de Clegg, une petite ville du Texas. Les vies actuelles des quatre anciens élèves, qui ne se sont pas revus depuis des années (et auquel s'ajoutera un cinquième protagoniste involontaire, Owen, encore adolescent) , illustrent, hélas pour eux, diverses formes de l'échec professionnel, sentimental et social. On comprend vite qu'une partie de l'explication à ces vies insatisfaisantes se trouve dans des événements tragiques survenus à la fin des années 90 alors que les « héros » (ce n'est pas le mot juste) du roman était encore scolarisés au lycée de Clegg. Et que de vieilles histoires sont encore à régler. La Dissonance est le second roman de Shaun Hamill qui avait offert au lectorat le très réussi Une Cosmologie de monstres . C'est une friandise pour nostalgiques de bike stories des 80's (même si ici, âge aidant, c'est en voiture qu...

Under


"Under" est un dyptique BD terminé de celui qui devient mon scénariste préféré, Christophe Bec, assisté des frères Raffaele au graphisme comme dans de nombreux autres albums.
Dans un futur proche et violent, les égouts de Mégalopol (une mégalopole furutiste à l’obscène maire corrompu) sont infestés de parias (délinquants et/ou sans abris), de gigantesques crocodiles albinos, de serpents aquatiques, mais surtout d’araignées mutantes géantes. La « Sewer Police » y patrouille, au péril de sa vie, une jeune étudiante en cryptozoologie y descend pour étudier la véracité des légendes urbaines sur la faune des égouts. Ils trouveront bien pire que ce qu’ils imaginaient.
Bec construit une nouvelle BD horrifique, mais orientée action cette fois, qui parvient à provoquer une inquiétude réelle chez le lecteur, ce qui est d’habitude difficile à faire en BD, sans le support des bruitages, de la musique, des mouvements de caméra. Toute la grammaire du cinéma fantastique est inopérante dans ce monde de l’immobilité et du silence, et les effets terrifiants sont, de ce fait, le plus souvent manqués. La BD d’horreur déçoit presque toujours. Bec arrive à angoisser, c’est pour moi le signe de la qualité de son écriture. Il est, de plus, secondé par les frères Raffaele, au dessin et aux couleurs, qui rendent parfaitement l’ambiance sombre et violente de l’histoire.
Flic à la dérive, brillante assistante, Bec reprend des codes bien connus auxquels il ajoute d’immenses toiles d’araignées, des bestioles agressives, des gangs qui ne le sont pas moins, des cadavres à n’en plus finir, des bébés mutilés, une vraie cruauté jubilatoire avec ses seconds rôles. "Under" est un roller coaster qui saisit le lecteur et ne le lâche plus ; c’est un vrai bon moment de lecture jouissive.
Under 1 White Ladies, et Under 2 Goliath, Bec, Raffaele

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