L'Oiseau qui boit des larmes - Lee Young-Do

L’Oiseau qui boit des larmes (tome 1, Le Cœur des Nagas) est un roman de Lee Young-Do, premier tome d’une tétralogie de fantasy. Son auteur serait « Le Tolkien coréen » si l’on en croit le sticker apposé sur la couverture. Diable ! Qu’en est-il ? Le monde imaginé par Lee Young-Do est divisé en deux par une Ligne imaginaire. Au sud de celle-ci vivent les Nagas. Ils s’y sont installés non sans violence dans un lointain passé. Au nord on trouve les autres « humains », qu’ils soient Standards, Rekkons, ou Tokkebis. Les Nagas sont petits. Ils ont le corps couvert d’écailles. Ils entendent mal, ce qui fait qu’ils parlent beaucoup moins qu’ils ne nilhent (une forme de communication par la pensée) . Ils voient en revanche très bien, notamment les différences de température. Ils vivent dans une société matriarcale, sous la domination de matrones qui traitent les mâles comme un cheptel reproducteur – à l’exception des Protecteurs qui ont épousé la déesse et la servent dans un...

Dans le royaume de Namor


"Le monde perdu sous la mer" est un court roman écrit en 1929 par Sir Arthur Conan Doyle. Après avoir envoyé de courageux explorateurs visiter les entrailles de la Terre dans "Le monde perdu", c'est cette fois au fond de l'Océan Atlantique que Doyle expédie d'intrépides anglo-saxons. Ils y découvriront, sans le vouloir, ce qui reste de la civilisation atlante, engloutie depuis 8000 ans.
"Le monde perdu sous la mer" est un petit bijou de désuétude. Désuet, ce roman l'est par sa forme. Epistolaire, il décrit les péripéties de trois explorateurs au fond des mers et les étranges rencontres qu'ils y font, à l'aide de force lettres et carnets de bord. Très descriptif, Doyle utilise une profusion d'adjectifs, souvent très évocateurs, qui n'est pas sans rappeler Lovecraft par moments. Quand aux expressions et tournures de phrases, elles sont aussi caractéristiques de l'époque, fréquemment emphatiques et gentlemanly. Mais le fond aussi donne à ce roman une patine charmante. Le Bien y affronte le Mal ; la passion scientifique rend fou et inconscient du danger ; on utilise l'Ether pour faire de la télépathie ; on mange au fond d'une fosse marine du pain, du café, du thé, du lait synthétisés par les atlantes ; la culture britannique conquiert et séduit un peuple atlante pourtant gros de 8000 ans d'Histoire ; les femmes sont belles, soumises, suivistes, les hommes courageux et nobles ; les progrès de la science permettent de croire que tous les mystères seront bientôt dissipés (on retrouve ici le Lovecraft des Montagnes Hallucinées en version optimiste).
Au final "Le monde perdu sous la mer" est une lecture rapide et agréable, dans la lignée de ces romans d'aventure scientifique du début du XXème siècle où tout finissait bien en général, et où de vaillants explorateurs britanniques (français quand l'auteur était français) ramenaient fortune, connaissances, et femmes exotiques, de leurs expéditions au-delà du monde connu.
Note : Un point sur lequel Doyle est tragiquement moderne (il n'a pourtant ni lu Marcuse ni connu la disneyisation du monde). Voici comment il explique la cause de la chute de l'Atlantide : "...à mesure que les richesses augmentaient, les visages à l'écran devenaient bestiaux et cruels...On nous montra les signes d'une dissipation lascive, d'une dégénérescence morale, l'accroissement de la matière et le déclin de l'esprit. Les sports brutaux avaient pris la place des anciens exercices virils. Il n'y avait plus ni vie familiale simple et tranquille ni culture de l'esprit, nous avions la vision d'un peuple superficiel, agité, en quête d'une chose puis d'une autre, voulant saisir le plaisir sans savoir le garder, imaginant pouvoir le trouver sous une forme toujours plus complexe, toujours moins naturelle. Apparurent, d'un côté une classe riche ne cherchant que la gratification sensuelle, et de l'autre, unrésidu pauvre dont l'unique fonction était de servir les besoins des maîtres, si mauvais fussent-ils.". Depuis Platon, cette occurrence ne cesse de se répéter.

Le monde perdu sous la mer, Arthur Conan Doyle

Commentaires

Guillaume44 a dit…
Eheh je comprends mieux tes commentaires sr Facebook ;)
C'est tentant... Le genre d'ouvrage avec un style qui, je pense, me plairait bien.
Gromovar a dit…
Je te préviens quand même que c'est assez Jeunesse mais comme les héros ne sont pas des adolescents c'est très lisible.