L'Amulette - Michael McDowell

L’Amulette est le dernier roman de Michael McDowell publié par Monsieur Toussaint Louverture dans une traduction de Laurent Vannini. Encore une fois c’est un beau livre, encore une fois vendu (si on le commande sur le site) avec de jolis goodies réalisés avec amour par l’éditeur. Alabama, 1960, dans la petite ville de Pine Cone, près de Fort Rucca. C’est la guerre du Vietnam et des soldats sont formés pour être envoyés en Asie du Sud-Est (étrangement, McDowell semble suggérer un draft alors qu’il semble que ce système n’ait pas été utilisé aussi tôt, à voir) . Parmi les soldats s'entrainant à Fort Rucca, il y a Dean Howell, un jeune homme assez peu sympathique de Pine Cone, qui a cherché à ne pas être incorporé. Comme le reste des habitants de la ville, Dean a tenté de se faire embaucher à l’usine de fusils de Pine Cone pour devenir non sélectionnable, mais ça n’a pas pu se faire. Seule sa femme Sarah a été recrutée, sur un poste pour femme, différent de ceux auxquels Dean aurait...

Angle mort 3


Le numéro 3 d'Angle Mort est disponible, toujours au prix imbattable de 2,99 €.

On y trouvera, outre un très juste édito et une interview par auteur :

"Le jardin des silences" de Mélanie Fazi. Un style superbe, une description émouvante et vraie de la révolte adolescente, de ses conséquences parfois terribles, et de l'amour fou qui fait faire des folies. Mélanie Fazi prouve encore qu'elle sait décrire le mal-être et la déraison de la jeunesse. Dommage que l'aspect fantastique ici soit presque inutile ; le texte aurait eu la même force en étant une confession.

"Comme les femmes se battent" de Sara Genje est une intelligente, et distrayante, réflexion sur les rôles sociaux et les distinctions de genre. Elle y choisit de faire du sexe féminin le sexe valorisé, pourquoi pas, même si je regrette profondément qu'elle sombre dans la banalité aliénante qui consiste à assimiler la féminité à la maternité. Qu'on en juge : "...ils ont la chance d'ignorer ce qu'ils ratent : le ventre qui s'arrondit dans la plénitude de la grossesse, la sensation du lait tiré de la mamelle...". Glurp !

"Œuvre vécu d’Athanase Stedelijk" de Léo Henry, fantastique parce qu'étrange, mais pas assez fantastique à mon goût, même si c'est une bel exercice de style. On me laissera préférer Lautréamont.

"Mêlée" de Kijn Johnson est un texte inutile, pourtant primé, dans lequel une humaine et un extra-terrestre ne font que baiser sans parvenir à communiquer. On aurait pu faire le même avec une humaine et un sextoy ou une humaine et un abat-jour. De fait, rien ne m'a été communiqué.

Commentaires

Unknown a dit…
merci pour l'info !
Gromovar a dit…
You welcome :)