When We Were Real - Daryl Gregory

Ici et maintenant. Quoique... Bienvenue à bord du bus de Canterbury Trail Tours. Il va vous emmener d'une côte à l'autre à la rencontre des Impossibles d’Amérique du Nord, les sept « merveilles » physiquement impossibles et pourtant absolument présentes apparues il y a sept ans en même temps que la révélation qui a bouleversé l’humanité : Vous vivez dans une simulation. Ni plus ni moins. Aucun détail ni explication. Juste deux preuves : un rappel visuel hebdomadaire pour chaque personne vivant sur Terre, et des artefacts surgis du néant et défiant aux yeux de tous les lois de la physique, les Impossibles. Dans le bus se trouvent 19 personnes : la conductrice et la guide, bien sûr, et les 17 touristes qui ont payé pour visiter des attractions dont l'attrait s'est effiloché au cours du temps. Car, en effet, passé le choc initial, passé les divorces, les meurtres, les suicides, les émeutes, les coups d'état, les dérives autoritaires, les catatonies et les bouffées déli...

La victime inconnue


Je ne sais pas comment vous pourrez vous procurer ce petit fascicule, normalement offert pour l'achat de deux poches Babel. Achetez deux Babels, séduisez l'attachée de presse de Babel, ou volez-le chez un libraire myope. Quoi qu'il en soit, j'ai été très agréablement surpris par "Je finirai à terre" de Laurent Gaudé.
Cette nouvelle d'une quarantaine de pages, écrite par un auteur de blanche, prix Goncourt quand même, qui a souvent tangenté le fantastique, est d'excellente facture.
Ne voulant pas spolier, je dirai simplement qu'elle se passe pendant la Grande Guerre, qu'elle rappelle à propos que cette première guerre industrielle fut menée par des paysans, que le vernis de christianisme n'a jamais empêché les hommes de la terre d'entretenir un fonds païen, que la terre martyrisée voudra un jour se venger. D'une belle écriture, inquiétante, Gaudé narre une histoire qui évoque les vieux contes fantastiques du XIXème siècle, et se termine sur un credo proche des thèmes de l'hypothèse Gaïa et de la deep ecology.
Je finirai à terre, Laurent Gaudé

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