Horizons obliques - Richard Blake

Sortie demain de Horizons obliques , un one-shot SF de Richard Blake. Il y a des années que Jacob et Elena Armlen se sont perdus dans une dimension parallèle qu'ils tentaient de cartographier. Depuis aussi longtemps Adley, leur fille, veut les retrouver. Après un long entrainement elle part donc en quête de parents depuis trop longtemps absents, à travers des mondes incroyables, avec l'aide de ses grands-parents, d'un impressionnant appareillage technologique de voyage transdimensionnel, de ses dons de prescience, et d'un robot humanoïde nommé Staden. Si le scénario, plutôt contemplatif, pourra désarçonner certains lecteurs, on ne peut qu'être impressionné par la beauté envoutante des planches réalisées intégralement par un auteur qui est peintre avant d'être bédéaste (et dont c'est le premier album) . Dès la première page représentant un rêve d'Adley portant un ours polaire sur son dos on est saisi par le style et la qualité graphique de l'album. L&

La Madelon vient nous servir à boire


Suite de l'excellente série Notre mère la Guerre avec cette "Seconde Complainte".
C'est toujours superbement illustré en lavis et lignes brouillées. Le scénario montre encore la folie et les contradictions d'une conflagration dans laquelle les certitudes et les repères sont brisés par la violence d'une boucherie dépourvue de sens.
On croise dans cette "Seconde Complainte" un échantillon important du monde bigarré qui hante le purgatoire boueux : des femmes assassinées, un gendarme découvrant l'horreur de la guerre, un général confis dans l'huile de ses certitudes, un pacifiste exhortant ses hommes, jeunes repris de justice, au combat, un officier, admirateur de Péguy, devenu impuissant et s'amourachant d'une jeune prostituée, des tirailleurs sénégalais perdus dans la neige de Champagne, un blessé qui agonise dans le no man's land, soutenu dans ses longs derniers instants par ses camarades qui lui chantent des chansons à boire depuis la tranchée.
L'enquête progresse, des témoignages commencent à arriver, on saura peut-être qui a tué ces femmes. Dans le même temps les morts s'égrènent au fil des assauts menés ou repoussés. L'absurdité d'une enquête criminelle sur les lieux d'un crime de masse ne semble gêner personne, pas plus que celle qui consiste à conquérir des trous de terre pour les voir reconquis peu de temps après.
Notre mère la guerre, t2, Seconde Complainte, Maël, Kris

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