Bog People - Hollie Starling

Bog People est une « Working-class anthology of folk horror » , éditée par Hollie Starling.   Working-class anthology car, dixit Starling en préface, les textes rassemblés dans ce volume parlent de cette classe populaire britannique qui est l’objet d’une attention ambivalente de la part des CSP+, dans une société où le système des classes est bien plus évident et prégnant qu’en France. Working-class anthology encore, car dixit toujours Starling, les auteurs réunis ici ont montré patte blanche sur leur appartenance présente ou passée à la classe populaire. Une forme de #OwnVoices donc. Fidèle à l’assertion de Max Weber selon laquelle il n’est pas besoin d’être César pour comprendre César, je suis toujours aussi peu fan de cette approche ; nous verrons bien, rien ne dit que ça nuise.   Folk horror ensuite car c’est du peuple tel qu’en lui-même que veulent nous parler ces textes, de ce peuple britannique qui continue à exister loin de la modernité mo...

Les mystères de Paris


Très bonne surprise que ce premier album. Pourtant les deux ou trois premières pages m'ont terrorisé. Le franglais bistrotier et rigolard parlé par la voyante naine (car il y en a une) m'a fait craindre la grosse farce qui tache. Puis, la naine disparait (le point de l'album est d'ailleurs de la retrouver), et le tout devient excellent.
Dans le Paris de la fin du XIXème siècle, un détective privé et son impertinente assistante enquêtent pour retrouver la disparue, et vont trouver bien plus qu'ils ne cherchaient. Tout au long de l'album on se croirait dans un roman d'Eugène Sue. Paris est peuplé d'une faune bigarrée de bourgeois, policiers, prolétaires, margoulins, et même génies du mal (si !). Le métro est en cours de construction, et les usines de la Révolution Industrielle sont inhumaines comme il se doit. L'enquête, riche en rebondissements et en personnages hautement mystérieux, est transcendée par la présence charismatique d'une femme forte qui impose son autorité dans un monde d'hommes, y compris à son mysogine de patron. Les longs dialogues, enfin, sont garants d'une histoire complexe et développée.
Les dessins sont superbes, d'un style réaliste cartoony très agréable. Quand aux couleurs elle sont tout simplement parfaites, éclatantes ou sombres suivant les besoins. Il faut dire que Jacques Lamontagne a signé la série "Les druides", ce qui est une vraie référence.
Vivement la suite.
Aspic, t1 la naine aux ectoplasmes, Gloris, Lamontagne

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