La Cité des marches - Robert Jackson Bennett

Bulikov, la capitale du Continent. Autrefois une ville grande et puissante, le centre du monde. Aujourd’hui une ville conquise, en partie détruite. Rome après Alaric. Kind of. Dans le monde de La Cité des marches , dernier roman traduit en français de Robert Jackson Bennett et premier volume de le trilogie des Cités divines , il y a le Continent et le reste – ce centre-périphérie théorisé au XIV siècle par le grand historien arabe Ibn Khaldoun . Et, comme dans l’analyse de ce dernier, la périphérie a fini par conquérir le centre, en l’occurrence le Continent ; rien d’étonnant, ce n’est qu’à la périphérie que résident la force et la détermination nécessaires à la guerre. Concrètement, c’est une révolte conduite avec succès il y a plusieurs décennies par le Kaj qui a abattu l’empire continental et ses dieux. La chute des uns entrainant celle de l'autre. Car tu dois le savoir, lecteur, le pouvoir sans égal du Continent était le fruit des « miracles » de ses six dieux, incarnés dans le

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Après avoir lu l'excellent Nombreuses vies de Cthulhu, j'ai été pris d'une grande envie de relire Lovecraft. Mais j'ai beaucoup de mal à relire. Tant de nouveaux livres sortent ; un livre relu, c'est un nouveau livre lu en moins. En fouinant je suis donc tombé sur "Shadows over Baker Street", la rencontre alléchante entre Sherlock Holmes et les Grands Anciens. J'adore Lovecraft, j'adore Sherlock Holmes, ce n'est pas une relecture. A priori que du bon, j'avais trouvé la solution idéale.
Erreur grave. Les nombreuses et courtes nouvelles qui composent ce recueil ne peuvent jamais prendre assez d'ampleur pour apporter la moindre plaisir et elles sont incroyablement cookie-cutter pour des récits écrits par des auteurs différents.
Dans ce recueil on trouve du mauvais Lovecraft. Holmes résoud les problèmes, il trouve toujours la solution (d'ailleurs il connait souvent les mythes grace à de précédentes recherches), il n'est jamais vaincu, jamais écrasé par ses découvertes, jamais au bord de la folie. Il ne ressemble en rien à un personnage lovecraftien.
On trouve aussi du mauvais Sherlock Holmes. De fait il n'y a quasiment pas d'enquête, la plupart des "affaires" se résument à une présentation puis un déplacement unique pendant lequel Holmes trouve une solution définitive à une menace planétaire (rien de moins) sous les yeux éberlués et souvent incrédules de Watson, qui joue dans toutes ces nouvelles le rôle de l'idiot du village, qui ne sait pas, ne comprend pas, oublie ce qui s'est passé, ou croit avoir été victime d'un cauchemar.
Les deux seules nouvelles sauvables dans ce naufrage sont, ironie du sort, celles où Holmes n'apparait pas : il s'agit de "Tiger ! Tiger !" d'Elizabeth Bear et de "The weeping masks" de James Lowder. Grâce leur soit rendu, et toi, ami lecteur, passe ton chemin !
Shadows over Baker Street, Anthologie

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