Volna - Christophe Siébert

Christophe Siébert a crée la répugnante et vénéneuse ville de Mertvecgorod. Il a invité le lecteur à la visiter dans Images de la fin du monde , Feminicid et Valentina , trois romans publiés Au Diable Vauvert. Le sightseeing a fait récemment un détour chez d'autres éditeurs avec Hram chez Gore des Alpes et Vive le feu chez Zones 52. Voici qu’arrive Volna , publié chez Mu Editions et précédé d’une préface laudative et méritée de Marion Mazauric, fondatrice du Diable Vauvert et inventrice de Christophe Siébert comme on dit de celui qui trouve un trésor qu’il en est l’inventeur. 2030 et quelques. On est après le Black-Out qui a redessiné drastiquement Mertvecgorod, rendant la ville encore plus dure pour une population qui ne fait qu’y survivre, comme encagée, entre Substitution et retour à une lotek contrainte. On est à Mertvecgorod, ville-monstre qui va bruisser un peu, quelque jours, autour d’un mystérieux singe capucin trouvé par quelqu’une et recherché par d’autres. Un singe ca

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Après avoir lu l'excellent Nombreuses vies de Cthulhu, j'ai été pris d'une grande envie de relire Lovecraft. Mais j'ai beaucoup de mal à relire. Tant de nouveaux livres sortent ; un livre relu, c'est un nouveau livre lu en moins. En fouinant je suis donc tombé sur "Shadows over Baker Street", la rencontre alléchante entre Sherlock Holmes et les Grands Anciens. J'adore Lovecraft, j'adore Sherlock Holmes, ce n'est pas une relecture. A priori que du bon, j'avais trouvé la solution idéale.
Erreur grave. Les nombreuses et courtes nouvelles qui composent ce recueil ne peuvent jamais prendre assez d'ampleur pour apporter la moindre plaisir et elles sont incroyablement cookie-cutter pour des récits écrits par des auteurs différents.
Dans ce recueil on trouve du mauvais Lovecraft. Holmes résoud les problèmes, il trouve toujours la solution (d'ailleurs il connait souvent les mythes grace à de précédentes recherches), il n'est jamais vaincu, jamais écrasé par ses découvertes, jamais au bord de la folie. Il ne ressemble en rien à un personnage lovecraftien.
On trouve aussi du mauvais Sherlock Holmes. De fait il n'y a quasiment pas d'enquête, la plupart des "affaires" se résument à une présentation puis un déplacement unique pendant lequel Holmes trouve une solution définitive à une menace planétaire (rien de moins) sous les yeux éberlués et souvent incrédules de Watson, qui joue dans toutes ces nouvelles le rôle de l'idiot du village, qui ne sait pas, ne comprend pas, oublie ce qui s'est passé, ou croit avoir été victime d'un cauchemar.
Les deux seules nouvelles sauvables dans ce naufrage sont, ironie du sort, celles où Holmes n'apparait pas : il s'agit de "Tiger ! Tiger !" d'Elizabeth Bear et de "The weeping masks" de James Lowder. Grâce leur soit rendu, et toi, ami lecteur, passe ton chemin !
Shadows over Baker Street, Anthologie

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