La Cité des marches - Robert Jackson Bennett

Bulikov, la capitale du Continent. Autrefois une ville grande et puissante, le centre du monde. Aujourd’hui une ville conquise, en partie détruite. Rome après Alaric. Kind of. Dans le monde de La Cité des marches , dernier roman traduit en français de Robert Jackson Bennett et premier volume de le trilogie des Cités divines , il y a le Continent et le reste – ce centre-périphérie théorisé au XIV siècle par le grand historien arabe Ibn Khaldoun . Et, comme dans l’analyse de ce dernier, la périphérie a fini par conquérir le centre, en l’occurrence le Continent ; rien d’étonnant, ce n’est qu’à la périphérie que résident la force et la détermination nécessaires à la guerre. Concrètement, c’est une révolte conduite avec succès il y a plusieurs décennies par le Kaj qui a abattu l’empire continental et ses dieux. La chute des uns entrainant celle de l'autre. Car tu dois le savoir, lecteur, le pouvoir sans égal du Continent était le fruit des « miracles » de ses six dieux, incarnés dans le

Flashforward


Une expérience au LHC tourne mal, et chaque être humain sur Terre perd conscience durant deux minutes. Deux minutes pendant lesquelles chacun a une vision de deux minutes de son avenir, à vingt ans de maintenant. Ceci s'entend, sauf pour ceux qui seront morts et ont seulement deux minutes de black-out. Comment vivre sachant qu'on sera mort à échéance fixée ? Comment l'indice obtenu peut-il changer une vie ? Etre auto-réalisateur ? Combien d'espoirs étouffés dans l'oeuf ? Combien de vies améliorées par un espoir entrevu ?
Et puis, sur le plan théorique, le futur est-il déjà écrit, comme dans un cube de Minkowski ? Est-il seulement probable ? Peut-on alors, nantis de ces informations, le changer ? Et quid des univers parallèles ? La vision cause-t-elle une divergence ?
Ce livre est passionnant pendant les 90 premiers pour cent (ce qui honnêtement n'est pas mal). On s'intéresse théoriquement à la question de l'immutabilité de l'avenir et on s'intéresse concrètement aux différentes quêtes que mènent les personnages pour mieux connaître ou changer leur avenir. Ces 90 pour cent font l'intérêt de "Flashforward". La fin est malheureusement ratée. L'auteur nous gratifie d'abord d'une poursuite digne d'un actioner dans le tunnel du LHC, puis il nous assène sa vision de la post-humanité et de la fin des temps, comme trop d'auteurs de hard-sf le font ces jours-ci. Ces réserves faites, "Flashforward" est un roman qui saisit le lecteur et pose quelques questions intéressantes. C'est déjà beaucoup.
Flashforward, Robert J. Sawyer

Commentaires

Efelle a dit…
Les fins digne de mauvais thriller ça ne fait pas envie...
Guillaume44 a dit…
Au moins cela change des théories de trou noir au LHC.
Gromovar a dit…
Oui et ça me les rappelait de manière amusante. Au fait, on a survécu à la singularité, non ?
Tigger Lilly a dit…
Il en ont fait une série, dont les 10 premiers épisodes sont déjà sortis. C'est pas mal, mais ils tirent en longueur, beaucoup de suspense mais peu de réponses aux nombreuses questions posées.

Le livre est un one shot ?
Gromovar a dit…
Oui. Je ne connais pas la série, en revanche.
Guillmot a dit…
@ Gromovar : oui faut croire ^^
Munin a dit…
Le pitch de départ pourrait être du Robert C. Wilson. La fin ratée aussi...
Gromovar a dit…
@ Munin : Que c'est pas gentil !