Les Diables - Joe Abercrombie

Les Diables est le dernier roman de Joe Abercrombie, le pape du grimdark. C'est un roman fantasy/action très dynamique, sanglant, violent et parfois drôle. Il est aussi plus profond que son début ne le laissait présager, et c'est le traitement des personnages qui fait sa qualité. Je ne peux en dire plus car ma chronique sera dans le Bifrost n° 120, et elle ne reviendra ici qu’un an après la sortie de la revue (c’est à dire, pfff…). Je peux au moins donner le résumé de la couv’ car celui-ci est disponible partout : L’Europe est au bord du gouffre. La peste et la famine la ravagent, des monstres rôdent dans l’ombre et des princes avides ne songent qu’à leurs dévorantes ambitions. Une seule certitude demeure : les elfes reviendront, et ils mangeront tout le monde. Mais parfois, les chemins les plus sombres mènent à la lumière. Des routes sur lesquelles les Justes n’ont pas l’audace de s’engager. Enfouie dans les entrailles du splendide Palais Céleste, le fief de la foi...

Faux roman


Le début de "Holy fire" (70 à 80 pages) est passionnant. Bruce Sterling décrit une société gérontocratique et hygiéniste à l'extrême dans laquelle le contrôle social lié à la santé est permanent (sans doute la société vers laquelle nous nous acheminons à mon grand regret). Cette partie foisonne d'idées, de concepts. Puis l'héroïne part en Europe y vivre vraiment, loin de toute contrainte. Et là il ne se passe plus rien d'intéressant à part les tribulations d'une vieille femme rajeunie par un traitement d'avant-garde qui découvre à presque 100 ans qu'on peut vivre très longtemps une vie qui n'apporte rien, et que le "feu sacré" consiste à vivre pleinement pour le temps qu'on a.
Un quart du livre vaut la peine d'être lu. Il aurait mieux valu en faire un essai.
PS : Décidément "Le feu sacré" est un titre à éviter, je me souviens d'un très mauvais roman d'Isi Beller qui s'intitulait aussi comme ça.
Holy fire, Bruce Sterling

Commentaires

Aigo a dit…
Par contre, une très bonne nouvelle d'Éric Gauthier s'intitule également "Feux sacré". Elle se situe dans un futur où les compagnies musicales créent des religions autour des rock-stars, avec des écritures saintes, des effets spéciaux en guise de miracles... et la formation progressive d'une inquisition.
Le héros est un "évangéliste" rémunéré.

Quant à "mieux aurait fallu en faire un essai", c'est sensiblement ce que j'ai dit de biens d'autres "romans", parmi lesquels 1984 et Le meilleur des mondes, dont la qualité littéraire m'a laissé de marbre. J'ai toujours eu le sentiment que si c'était des romans, c'était davantage pour toucher un plus large public que pour autre chose.
Gromovar a dit…
Elle se trouve où cette nouvelle ?

Pas totalement d'accord pour ce qui concerne 1984 et Brave new world :-)
Aigo a dit…
Malheureusement, elle risque d'être difficile à trouver. Elle a remporté le Prix Solaris 2002 et a donc été publiée l'été suivant dans la revue Solaris, numéro 142. On peut peut-être la commander.
http://www.revue-solaris.com/index/fictions.htm