Deryn Du - Guillaume Sorel

D’abord, c’est un cadavre de baleine qui empuantit la plage, non loin d’un petit port de pêcheurs du Pays de Galles. Parmi les témoins ébahis, à côté des humains, il y a des mouettes mais aussi des corbeaux. Un poète en villégiature traîne aussi parmi les badauds. Tout ceci, Poe l’aurait apprécié. Puis il y a un meurtre, étrange. Une petite fille et une poupée cassée, qui ne semblent pas être étrangères aux mystères en cours. Puis d’autres meurtres, de plus en plus étranges. Et toujours le poète. Qui comprend, ou sent, ou vibre à l’unisson. Le village de pêcheurs, la nuit, l’ombre, la peur qui rôde. On pense au Geôlier de Florian Quittard. La lande, les fées, un autre monde derrière le monde, on pense à Arthur Machen - le poète le lit. On pense aussi au décadentiste Maurice Rollinat , dont la petite fille (fantôme ?) cite des passages. Le poète sert de passeur entre les mondes, entre la nuit et le jour. Il peut comprendre, il est un passeur de fées, la petite fille l’affirme, in...

Juste deux mots


Juste deux mots pour dire le plaisir extrême que j'ai eu à lire deux Marvel Deluxe parus dans les derniers mois. Je serai bref car Néault en parle bien mieux que moi ici et .
Du grand Daredevil dans "Sous l'Aile du Diable" et de l'énorme X-Men dans "Surdoués". Daredevil, "l'ange" de Hell's Kitchen, est plus tragique que jamais, opposé comme toujours à sa némésis Le Caïd, déchiré et torturé par le grand écart permanent entre ses deux vies, entouré de superbes femmes qu'il ne peut garder. Quand aux X-Men de Joss Whedon, ils sont matures, adultes, loin de la jeunisation/mangaïsation de certaines séries récentes. Ils reviennent sur leurs fondamentaux et je ne peux en dire plus sous peine de spoiler. En tout cas, Brian K. Vaughan écrit dans la préface que les vieux lecteurs des X-Men retrouveront les sensations et l'excitation de leur jeunesse car les vibrations sont les mêmes. Je suis toujours très dubitatif sur ce genre d'affirmation, et pourtant là je dois admettre que c'est vrai. J'ai été excité comme je ne l'avais pas été depuis longtemps, mais surtout ça avait le goût d'une madeleine proustienne.
Au-delà de toutes ces considérations, ce qui m'a surtout ébloui dans ces deux albums, et ce pour quoi je les conseille vivement à l'achat, c'est la qualité exceptionnelle des graphismes. Ils sont modernes, dynamiques, jamais mangaïfiés ni abscons, les visages sont beaux, les costumes aussi, les corps sont athlétiques et, last but not least, la mise en couleurs est de très grande qualité. Ce sont des graphismes dont je peux tomber amoureux.
Astonishing X-Men 1, Surdoués
Daredevil, Sous l'aile du Diable

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