Daredevil Redemption - Hine - Gaydos

Redemption, Alabama. Un enfant du coin est retrouvé tué et mutilé. Après une enquête expéditive le shérif et ses hommes mettent la main sur trois suspects qui font des coupables idéals. Deux garçons et une fille du coin, se disant satanistes tous les trois. Dans le contexte explosif de la mort d’un enfant dans une petite communauté l’affaire est pliée, c’est la chaise électrique qui attend les trois jeunes en dépit de leurs protestations d’innocence. Cette affaire désespérée, pourtant, c’est le brillant Matt Murdoch, plus connu sous le nom de Daredevil, qui la prend en charge en défense de l’accusé principal, sur l’insistance d’une mère sure de l’innocence de son fils. En terrain hostile, l’avocat new-yorkais mettra toute son énergie à disculper son client et à découvrir le vrai coupable. Car, dans une ville où le fanatisme religieux règne et où de sombres secrets obscurcissent la vue, seul l'aveugle qu'il est peut espérer y voir clair. Daredevil Redemption est un one-shot réé

Easy rider


Court, imprimé avec un jeu de caractère pour myopes profonds, l'ouvrage, publié par la valeureuse petite maison Tristram, étonne. "Sauvagerie" est plus une novella qu'un roman, et plus un pamphlet romancé qu'une novella. Mais quel pamphlet.
Pangbourne, 1988. Dans une résidence fermée et protégée pour cadres sup comme il en existait peu quand le livre a été écrit et de plus en plus aujourd'hui, tous les adultes sont assassinés et tous les enfants enlevés. Un psychiatre mandaté par le ministère de l'Intérieur enquète et livre ses conclusions.
Ecrit sous forme de carnets de notes (j'adore), "Sauvagerie" décrit de manière clinique les effets pervers d'une société de contrôle et de bonheur obligatoire. Il montre que la contrainte douce n'en est pas moins une contrainte, et que l'obligation de jouir reste une obligation. Il montre aussi comment la déshumanisation est le résultat de nombre de traits des modes de vie modernes et comment les techniques nouvelles de surveillance accroissent le contrôle social (il n'y a pas d'adultère à Pangbourne) sans accroitre la sécurité face à un groupe déterminé. Après l'adoption du "patriot act" aux USA, relire "Sauvagerie" est certainement utile à la réflexion.
A la lecture du "roman" beaucoup de lectures antérieures reviennent en mémoire. On pense à "Tous à Zanzibar" de Brunner et à sa notion de "claquage psychique", au "Meilleur des mondes" d'Huxley, à "I.G.H." du même Ballard avec sa société fonctionnelle d'enfermement obligé, évidemment au "Bonheur insoutenable" d'Ira Levin auquel notre société ressemble de plus en plus, à quantité d'autres encore (pour les veinards qui ont eu la chance de lire "Mortelle" de Christopher Franck, on y trouvait déjà ce bonheur obligatoire par l'interaction permanente et la transparence imposée, comme chez Huxley mais de manière bien plus agressive).
"Sauvagerie" est donc un "roman" indispensable au rayon "utopie totalitaire" de toute bonne bibliothèque.
Sauvagerie, J.G. Ballard

Commentaires

Munin a dit…
Cool. J'aime beaucoup les dystopies, c'est une suggestion de lecture que je note soigneusement.
Gromovar a dit…
Ne réserve pas plus qu'une soirée ;-)
A propos de dystopies as-tu lu les 2 recueils Dystopia de Richard Christian Matheson (le fils de l'autre) ? Il y a quelques nouvelles bien torchées dedans.
Anonyme a dit…
Un jour je lirai du Ballard.
Gromovar a dit…
Au moins pour voir.
Anonyme a dit…
@ efelle : ET PLUS VITE QUE CA ! ;)