Les Esseulées - Victor LaValle - Retour de Bifrost 116

1915, Californie. Adelaide Henry quitte pour la dernière fois la ferme familiale de la Lucerne Valley. Cette jeune femme noire d’une trentaine d’années y vivait jusque-là avec ses parents Glenville et Eleanor, deux pionniers qui avaient choisi de suivre l’appel de l’African Society à « coloniser » le sud de la Californie et donc accepté d’occuper les terres californiennes que le gouvernement fédéral mettait à disposition des volontaires, fussent-ils noirs. Mais ceci, c’était il y a longtemps. Aujourd’hui, des décennies de dur labeur plus tard, Adelaide part, laissant derrière elle une ferme à laquelle elle met le feu et deux cadavres qui brûleront dedans. Il n’y aura plus que vingt-six familles noires dans la Lucerne Valley. C’est vers le Montana que la jeune femme se dirige, décidée à profiter de l’Homestead Act de 1862 (révisé en 1912) qui permettait à toute personne, quelles que soient ses caractéristiques, de revendiquer la propriété d’un terrain de 130 hectares qu’elle ...

Lothar Bof !


1. L'anticipation sociale de Philippe Curval est très pertinente. Son Europe future est malheureusement convaincante.

2. Après un début engageant, ça devient catastrophique. Trois raisons à ça. D'abord, la construction tient plus de la pièce de théatre que du roman avec passages éclairs d'une scène à l'autre, deus ex machina et rebondissements à la Molière. Ensuite, le récit progresse essentiellement par l'entremise d'un psychologisme verbieux que ne renieraient pas les plus abscons de nos réalisateurs français. Enfin, il se dégage de l'ensemble une sorte de philosophie new age de bazar qui enrobe un discours scientifique parfaitement incompréhensible.

Lothar Blues, Philippe Curval

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