Cullen Bunn - Bones of our stars, Blood of our world

Scénariste de comics et romancier, ce n'est apparemment pas le même set de compétences. C'est la conclusion qu'on doit tirer de la lecture de Bones of our stars, Blood of our world , le premier roman du scénariste Cullen Bunn . Là où un comic peut se permettre d'être frénétique, ici trop de personnages se succèdent trop vite dans une histoire convenue qui ne parvient même pas à être gore alors que c'est cette direction qu'elle vise. Ajoutons-y, pour faire bonne mesure, une écriture sans éclat, une enfilade de narrations à la troisième personne qui empêche tout investissement émotionnel, et l'éternelle petite ville insulaire en décrépitude dans laquelle on s'emmerde grave. Nihil novi sub sole , ça a été déjà fait, et beaucoup mieux. Passe ton chemin, lecteur !

Tradittore


Voici un certainement bon roman pourri par une traduction lamentable. Sean Williams est l'une des gloires de la SF australienne. Il a gagné quantité de prix pour ses divers romans. "Reconstitué" (The resurrected man en VO) a d'ailleurs gagné le prix Ditmar qui est le prix australien le plus prestigieux. Il est sorti récemment chez Bragelone (aïe!). So what ?
"Reconstitué" est un roman noir de SF, un peu dans la veine de ce que fait Richard Morgan. L'histoire est plutôt maline et l'enquête est rapidement accrocheuse. Comme disent les anglais a real page turner. Le problème vient du style, plat comme celui d'une rédaction de collège, agressif de nullité. N'écoutant que mon courage, je suis allé sur le site américain d'Amazon pour lire quelques pages de la version originale sur la recherche au coeur. Et la, stupeur ! La VF est la traduction mot pour mot de la VO. Le genre de trad qu'on ne voit que dans des copies d'anglais de grands débutants. Les erreurs lexicales mises à part, on dirait que ça sort d'un traducteur web. Un véritable assassinat. Par magnanimité je ne donne pas ici le nom du traducteur, mais à l'avenir je l'éviterai comme la peste.
Deux options : lisez-le en VO ou abstenez-vous.
Reconstitué (The resurrected man), Sean Williams

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