Deryn Du - Guillaume Sorel

D’abord, c’est un cadavre de baleine qui empuantit la plage, non loin d’un petit port de pêcheurs du Pays de Galles. Parmi les témoins ébahis, à côté des humains, il y a des mouettes mais aussi des corbeaux. Un poète en villégiature traîne aussi parmi les badauds. Tout ceci, Poe l’aurait apprécié. Puis il y a un meurtre, étrange. Une petite fille et une poupée cassée, qui ne semblent pas être étrangères aux mystères en cours. Puis d’autres meurtres, de plus en plus étranges. Et toujours le poète. Qui comprend, ou sent, ou vibre à l’unisson. Le village de pêcheurs, la nuit, l’ombre, la peur qui rôde. On pense au Geôlier de Florian Quittard. La lande, les fées, un autre monde derrière le monde, on pense à Arthur Machen - le poète le lit. On pense aussi au décadentiste Maurice Rollinat , dont la petite fille (fantôme ?) cite des passages. Le poète sert de passeur entre les mondes, entre la nuit et le jour. Il peut comprendre, il est un passeur de fées, la petite fille l’affirme, in...

Rock et culture


Un mot bref.
J'ai parlé il y a peu de l'excellent groupe hollandais Mecano qui, tel le Phenix, renaquit récemment de ses cendres. Je viens de recevoir leur nouvel album "Those revolutionary days", commandé sur Internet (je ne crois pas qu'il soit distribué en France), accompagné d'un mot manuscrit très aimable de Dirk Polak (j'apprécie l'attention à sa juste valeur).
On a toujours une petite crainte lorsqu'on achète de le nouvel album d'un groupe qui n'en a pas fait depuis des années. Quid novi sub sole ? Redite fatiguée ou pas ? Verdict : l'album est absolument excellent, peut-être meilleur que les productions plus anciennes car plus mature. Ce que Mecano a un peu perdu en énergie il l'a gagné en profondeur. La musique est moins rock, plus symphonique ; la voix de Dirk Polak est toujours grave et profonde mais il a acquis une lenteur bouddhiste dans l'élocution (il évoque parfois le Léonard Cohen de "I'm your man") du meilleur aloi ; les textes sont toujours poétiques et engagés et c'est ce qui fait la différence : Mecano sort des LP de poésie illustrée en musique comme d'autres publient des recueils de poésie illustrée.
Je conseille vivement la commande (album : 20 € + port, plaisir qu'on prend lorsqu'on vous dit : "toi tu aimes Mecano !?! (sous-entendu l'espagnol)" et que c'est l'occasion de faire un peu d'histoire du la musique indé : ça n'a pas de prix).
Those revolutionary days, Mecano

PS : On peut écouter le LP en lisant Serpentine, ça se marie à merveille.

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