Bog People - Hollie Starling

Bog People est une « Working-class anthology of folk horror » , éditée par Hollie Starling.   Working-class anthology car, dixit Starling en préface, les textes rassemblés dans ce volume parlent de cette classe populaire britannique qui est l’objet d’une attention ambivalente de la part des CSP+, dans une société où le système des classes est bien plus évident et prégnant qu’en France. Working-class anthology encore, car dixit toujours Starling, les auteurs réunis ici ont montré patte blanche sur leur appartenance présente ou passée à la classe populaire. Une forme de #OwnVoices donc. Fidèle à l’assertion de Max Weber selon laquelle il n’est pas besoin d’être César pour comprendre César, je suis toujours aussi peu fan de cette approche ; nous verrons bien, rien ne dit que ça nuise.   Folk horror ensuite car c’est du peuple tel qu’en lui-même que veulent nous parler ces textes, de ce peuple britannique qui continue à exister loin de la modernité mo...

Rayonnant


Quel vilain secret y a-t-il dans le cerveau de Monsieur Egan pour qu'il veuille toujours le reprogrammer ? La modification volontaires des pensées, des sentiments, des goûts, est au coeur des huit nouvelles qui composent "Radieux"; elle était déjà le sujet de l'une des nouvelles d'"Axiomatique".
Deuxième volume de l'intégrale des nouvelles de Greg Egan publiée par Le Bélial, "Radieux" est aussi bon, sinon meilleur, que ne l'était "Axiomatique".
Egan fait partie de ces rares auteurs dont aucun livre n'est "en dessous". Toujours aussi Hard-SF, son propos n'en reste pas moins très compréhensible, et il est même surprenant qu'il parvienne aussi bien à vulgariser certains concepts techniques complexes dans le cadre d'un récit et à les utiliser comme moteur de celui-ci (sauf dans la dernière nouvelle "La plongée de Planck" à laquelle je n'ai rien compris). Nouveau cultes, origine de l'humanité, discriminations, peur de la mort, passion de la connaissance, Egan touche à tout ces thèmes avec la main de Midas. De plus, alors qu'on reproche habituellement une certaine sécheresse à cet auteur, il réussit à créer ici des personnages avec lesquels on peut entrer en empathie (le détective de "Cocon" par exemple), ce qui marque une progression dans son écriture.
Exprimé en newspeak, ce livre est doubleplusgood. Foncez !
Radieux, Greg Egan

Commentaires

Guillmot a dit…
Je crois que "La plongée de Planck" est un délire space-opéra pour astrophysiciens, très bien écrite en ce qui concerne les trous noirs, mais très ardue.
Gromovar a dit…
Montre à Astrid comme on chronique court quand on est "jeune".