Mon cœur est une tronçonneuse - Stephen Graham Jones

Jade Daniels est en dernière année de lycée dans la petite ville de Proofrock, Idaho. Demi-indienne par son père (tendance Blackfeet) , mal dans sa peau, JD, qui vit avec ce paternel indien alcoolo qu’elle déteste, est une espèce de punkette locale que tout le monde connaît, et pas en bien. Seul plaisir d’une vie très solitaire, JD adore les films de slashers , qu’elle regarde passionnément et dont elle a une connaissance encyclopédique. Et voilà qu’elle pense repérer des signes identifiant les débuts d’activité d’un de ces tueurs solitaires dans sa ville même. Entre cinéma et réalité, JD va tenter de négocier au mieux cette menace existentielle. Mon cœur est une tronçonneuse est un roman de Stephen Graham Jones. C’est un hommage à un genre cinématographique qu’il adore et auquel il a déjà donné un excellent roman : Un bon indien est un indien mort . Qu’en est-il ici ? Cette chronique de Mon cœur est une tronçonneuse est garantie sans spoiler ni sur le qui, ni sur le pourquoi, ni sur

A Kantorowicz


"Le double corps du roi" est le second ouvrage d'Ugo Bellagamba que je lis et il est aussi intéressant que le premier d'un point de vue culturel. Mais celui-ci a été écrit à quatre mains avec Thomas Day, et ce dernier apporte le caractère épique et scénique qui manquait à "La cité du soleil". De plus un livre dans lequel on trouve "primogéniture" et "thuriféraire" ne peut pas être fondamentalement mauvais.
Inspiré des travaux de l'histoiren Kantorowicz dans son ouvrage "Les deux corps du roi", le roman illustre (au fil d'une aventure qui débute par l'assassinat d'un roi et se poursuit par la longue quète pour installer un nouveau souverain légitime sur le trône) la thèse de l'historien suivant laquelle la personne du roi est construite par les théologiens, les juristes, et les historiens, comme dotée de deux corps, l'un physique qui est celui dans lequel il vit, l'autre étant le corps social que le roi incarne (le second corps est ici représenté par une armure sacrée dont le contrôle est la source de la légitimité). La maladie ou l'absence du roi rend malade le corps social dans son ensemble et, pour régénérer le corps social il faut régénérer le corps du roi. On peut citer l'"Excalibur" de John Boorman et dire "Terre et roi sont un".
Toujours dans le domaine des références culturelles, la société décrite dans le roman est trifonctionnelle, comme la société indo-européenne traditionnelle décrite par Dumézil.
Le double corps du roi, Ugo Bellagamba et Thomas Day

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