La Première ou Dernière - L.L. Kloetzer

BLOG EN MODE DÉGRADÉ ON REFERA MIEUX QUAND ON POURRA MIEUX. JUSQUE LÀ, LECTEUR, POUR ENCORE QUELQUES MOMENTS, IL TE FAUDRA ACCEPTER DE ME FAIRE CONFIANCE SUR JUSTE DEUX OU TROIS LIGNES. Sortie très prochaine de La Première ou Dernière , suite du succulent Noon du soleil noir de L.L. Kloetzer. Lis, lecteur, ma chronique précédente et tu sauras quel univers est pastiché avec brio par le duo Kloetzer.   Dans le cas improbable où tu n'aurais lu ni le premier opus (les deux sont indépendants, mais il est dommage de s'en priver) ni ma chronique précédente, sache que c'est dans une Lankhmar qui ne dit pas son nom que se déploient les aventures de Noon, magicien extraordinaire clairement hors du monde et de ses conventions, que Meg, sa disciple, l'assiste, et que c'est Yors, son garde du corps aussi bourru que blanchi sous le harnois, qui raconte. Sache que les aventures narrées dans cet opus sont encore plus incroyables que celles rapportées dans le précédent. Sache que

A Kantorowicz


"Le double corps du roi" est le second ouvrage d'Ugo Bellagamba que je lis et il est aussi intéressant que le premier d'un point de vue culturel. Mais celui-ci a été écrit à quatre mains avec Thomas Day, et ce dernier apporte le caractère épique et scénique qui manquait à "La cité du soleil". De plus un livre dans lequel on trouve "primogéniture" et "thuriféraire" ne peut pas être fondamentalement mauvais.
Inspiré des travaux de l'histoiren Kantorowicz dans son ouvrage "Les deux corps du roi", le roman illustre (au fil d'une aventure qui débute par l'assassinat d'un roi et se poursuit par la longue quète pour installer un nouveau souverain légitime sur le trône) la thèse de l'historien suivant laquelle la personne du roi est construite par les théologiens, les juristes, et les historiens, comme dotée de deux corps, l'un physique qui est celui dans lequel il vit, l'autre étant le corps social que le roi incarne (le second corps est ici représenté par une armure sacrée dont le contrôle est la source de la légitimité). La maladie ou l'absence du roi rend malade le corps social dans son ensemble et, pour régénérer le corps social il faut régénérer le corps du roi. On peut citer l'"Excalibur" de John Boorman et dire "Terre et roi sont un".
Toujours dans le domaine des références culturelles, la société décrite dans le roman est trifonctionnelle, comme la société indo-européenne traditionnelle décrite par Dumézil.
Le double corps du roi, Ugo Bellagamba et Thomas Day

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