Ray Nayler in Bifrost 118 - Obstination déraisonnable

Dans le Bifrost 118 il y a les rubriques habituelles. Critiques des nouveautés, scientifiction and so on. Il y a aussi un édito d'Olivier Girard qui rend un hommage appuyé et émouvant à Yal Ayerdhal , un grand de la SF française qui nous a quitté il y a dix ans et dont je me souviens de le gentillesse et de la capacité d'attention à tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, appartenait à ce milieu qui était le sien et qui est le nôtre. Dans le Bifrost 118 , il y a   donc un gros dossier sur Yal Ayerdhal (qu'on appelait entre nous simplement Yal) . Un dossier sur l'homme actif et en colère qu'il était, de ses combats pour le droit des auteurs à son militantisme intelligent (il y en a) . Dans le  Bifrost 118  il y a aussi une plaisante nouvelle de Ray Nayler,  Aussi longtemps qu'il faudra . Il y raconte une apocalypse si lente, si longue, si fortement combattue par des équipes de gars qui reconstruisent (kind of) après chaque catastrophe en parlant de...

Entretien triste avec un vampire


Voici un petit roman passionnant. Prix Rosny Aîné 2005, Prix Bob Morane 2006, Grand Prix de l'Imaginaire 2007, Prix de la SF Française 2007. Joli pedigree. Mérité.
La forme d'abord est une réussite. C'est un récit à la première personne, une lettre qu'une personne envoie à un admirateur. Il contient très peu de dialogues, sauf vers la fin ; on ne connait jamais le nom du narrateur ; celui-ci narre plus les histoires des autres personnages du roman (qu'il a pu reconstituer) que les siennes, ce qui engendre des changements de personnages principaux ; la narration est très étirée. Ca aurait pu être très ennuyeux, et ça ne l'est pas une seconde.
Le fond ensuite. Sans déflorer le sujet je peux dire que ça a trait à l'immortalité ;-) que ça commence par une enquète, que ça se prolonge par un complot, mais surtout que c'est une plongée hallucinante dans le futur pas si lointain de la Terre, un futur noir, pollué (tous les mots désignant une substance naturelle sont en majuscule), violent, désespéré. Un futur dans lequel on meurt ou on vit mal, très mal, sauf si on a la chance de faire partie des happy few à revenus élevés qui peuvent bénéficier des avancées technologiques. Il y a 20 ans le groupe "It's immaterial" avait sorti un album intitulé "Life is hard and then you die". C'est précisément l'impression qui se dégage de ce roman. Le fond (à tous les sens du terme) attire l'âme et hypnotise le lecteur qui est obligé de poursuivre ce qui, sans fond, n'aurait été qu'une morne litanie. Si vous avez trouvé l'Entretien avec un vampire d'Anne Rice light, alors lisez :
Le goût de l'immortalité, Catherine Dufour

L'avis d'El JC

L'avis du Traqueur Stellaire

L'avis de Tigger Lilly

L'avis de Julien le Naufragé

L'avis d'Efelle

L'avis d'Arutha

Commentaires

El Jc a dit…
Bonsoir Gromovar
Merci de ton intervention sur Quadrant Alpha à propos de ce magnifique roman. J'ajoutes le lien de ta chronique à celles déjà disponible.
Tigger Lilly a dit…
Tu as lu Outrage et Rébellion ? Je serais curieuse d'avoir ton avis au sujet de ce bouquin. Je le trouve encore plus dérangeant que le goût de l'immortalité.
Gromovar a dit…
Non. Toujours eu peur de pas aimer au vu des diverses critiques.
Toi qui as lu les deux, tu penses que si on a beaucoup aimé Le gout de l'immortalité, on aimera Outrage et rébellion ?
Efelle a dit…
Voici le lien vers ma propre chronique, je penses qu'il mérite une relecture en ce qui me concerne.

A lire Katioucha sur le Cafard j'ai eu l'impression d'avoir manqué une marche vers la fin

http://efelle.canalblog.com/archives/2007/10/09/6485505.html


Outrage et Rebellion est moins littéraire mais bien foutu, on devine le twist à l'avance mais je pense que c'est voulu.