Daredevil Redemption - Hine - Gaydos

Redemption, Alabama. Un enfant du coin est retrouvé tué et mutilé. Après une enquête expéditive le shérif et ses hommes mettent la main sur trois suspects qui font des coupables idéals. Deux garçons et une fille du coin, se disant satanistes tous les trois. Dans le contexte explosif de la mort d’un enfant dans une petite communauté l’affaire est pliée, c’est la chaise électrique qui attend les trois jeunes en dépit de leurs protestations d’innocence. Cette affaire désespérée, pourtant, c’est le brillant Matt Murdoch, plus connu sous le nom de Daredevil, qui la prend en charge en défense de l’accusé principal, sur l’insistance d’une mère sure de l’innocence de son fils. En terrain hostile, l’avocat new-yorkais mettra toute son énergie à disculper son client et à découvrir le vrai coupable. Car, dans une ville où le fanatisme religieux règne et où de sombres secrets obscurcissent la vue, seul l'aveugle qu'il est peut espérer y voir clair. Daredevil Redemption est un one-shot réé

Contemplation




"L'âge des lumières" est un beau roman. Le dernier opus de Ian MacLeod n'est pas un grand roman d'action, celle-ci y est lente et parcimonieuse. Mais c'est un grand roman car il est superbement écrit.
Uchronie sise pendant une pseudo-période victorienne, "L'âge des lumières" décrit l'ascencion sociale d'un jeune homme pauvre et ses tentatives de transformation du système, alors que, parallèlement, il cherche la vérité sur la mort de sa mère. On y voit comment le système renaît toujours de ses cendres, sous un autre masque.
Dans une Angleterre où l'éther, une forme d'énergie magique, occupe la place du charbon, le système ultra-hiérarchisé des guildes est source d'autant d'inégalités et d'injustices que le capitalisme naissant a pu en créer au XIXème siècle. De plus le progrès crée des déchets qui s'attaquent d'abord aux humains en les transformant en monstres, premières victimes de la pollution d'un âge "industriel". On pense irrésistiblement à l'Angleterre de Dickens en lisant cet ouvrage à la vue des descriptions colorées et précises des bas quartiers de Londres, de la petite ville minière d'où est originaire le héros, des villégiatures dans lesquelles s'amuse la haute société, loin des contingences du peuple. On vit au rythme des mouvements révolutionnaires "socialistes", semblables à ceux qui émaillaient la vie anglaise de la fin du règle victorien, militant, complotant, préparant la Révolution. La Révolution vient, puis repart. Rien n'a vraiment changé.
Le roman de Ian MCLeod est éthéré comme la matière qui est au coeur de son intrigue. Il rend nostalgique et laisse de très bons souvenirs. C'était déjà le cas pour "Les iles du soleil".
L'âge des lumières, Ian R. MacLeod

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