Cave Girls vol 1 - Broadmore - Lanning - Boshier

Grand format d'image pour grand album ;) Cave Girls de Greg Broadmore, assisté d’Andy Lanning et Nick Boshier. Ouch ! Quelle claque ! L’album, monumental par sa taille et son poids, est une succession ininterrompue de planches plus impressionnantes les unes que les autres. Tout commence par un petit morceau de viande que Chemin-Droit, chasseuse préhistorique, donne à un vélociraptor qu’elle appelle ironiquement Gringalet. Un don qui lui sauvera la vie bien plus tard, quand Gringalet aura l’occasion de lui renvoyer l’ascenseur. Wait ! On rembobine. Chasseuse préhistorique et vélociraptor ! On comprend là que ce premier volume de la série Cave Girls se passe dans un monde uchronique, ou fantastique, ou, mieux encore, d’héroïc fantasy. Car s’il y a un âge barbare c’est ici qu’il se trouve, bien plus encore que dans le monde de Conan . Autre différence de taille, la tribu de Chemin-Droit n’est constituée que de femmes et de filles. Aucun homme à l’horizon de ces amazones dont la plus...

Contemplation




"L'âge des lumières" est un beau roman. Le dernier opus de Ian MacLeod n'est pas un grand roman d'action, celle-ci y est lente et parcimonieuse. Mais c'est un grand roman car il est superbement écrit.
Uchronie sise pendant une pseudo-période victorienne, "L'âge des lumières" décrit l'ascencion sociale d'un jeune homme pauvre et ses tentatives de transformation du système, alors que, parallèlement, il cherche la vérité sur la mort de sa mère. On y voit comment le système renaît toujours de ses cendres, sous un autre masque.
Dans une Angleterre où l'éther, une forme d'énergie magique, occupe la place du charbon, le système ultra-hiérarchisé des guildes est source d'autant d'inégalités et d'injustices que le capitalisme naissant a pu en créer au XIXème siècle. De plus le progrès crée des déchets qui s'attaquent d'abord aux humains en les transformant en monstres, premières victimes de la pollution d'un âge "industriel". On pense irrésistiblement à l'Angleterre de Dickens en lisant cet ouvrage à la vue des descriptions colorées et précises des bas quartiers de Londres, de la petite ville minière d'où est originaire le héros, des villégiatures dans lesquelles s'amuse la haute société, loin des contingences du peuple. On vit au rythme des mouvements révolutionnaires "socialistes", semblables à ceux qui émaillaient la vie anglaise de la fin du règle victorien, militant, complotant, préparant la Révolution. La Révolution vient, puis repart. Rien n'a vraiment changé.
Le roman de Ian MCLeod est éthéré comme la matière qui est au coeur de son intrigue. Il rend nostalgique et laisse de très bons souvenirs. C'était déjà le cas pour "Les iles du soleil".
L'âge des lumières, Ian R. MacLeod

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