Where the Axe is buried - Ray Nayler

Nouveau voyage dans le monde de Ray Nayler avec Where the Axe is buried , un roman assez court en terme contemporain, situé dans l'univers uchronique décalé que cet auteur américain globe-trotter très sympathique construit au fil de ses nombreux textes (on y retrouve par exemple son Istanbul ou l'Elmira de Yesterday's Wolf ) . Le monde que Where the Axe is buried nous donne à voir est fragmenté entre la ville-monde Istanbul où tout et tous se croisent, un empire totalitaire à l'Est qui ne peut faire penser qu'à la Russie (La Fédération) , une République dont on comprend qu'elle est un ex-satellite de la Fédération (et là on pense plutôt à l'Ukraine ou à la Géorgie) , l'UE, la Grande-Bretagne et son Commonwealth, les Unions Nord-Américaine, Centre-Américaine et Sud-Américaine, sans oublier un reste du monde peut-être moins strictement organisé. La plus grande partie du monde a adopté la « rationalisation » , c'est à dire que, sous l'égide de l...

A l'attention de François Hollande




François Hollande considère qu'à partir de 4000 € mensuel (par personne, par ménage, il ne sait pas trop) on est riche. Pour l'aider à relativiser la notion, ce petit livre nous invite à visiter en détail la grande bourgeoisie, là où 4000 € est le budget tabac.
Etude sociologique très classique, mais très bien faite, d'un groupe social particulier (les auteurs parlent ici de classe sociale, je dirai pourquoi après), elle met l'accent (dans une approche très bourdieusienne) sur les méthodes qu'utilise la grande bourgeoisie pour convertir ses diverses formes de capital (économique, culturel, social, symbolique) et, surtout, pour les entretenir.
Elle montre comment se créent progressivement des quartiers de bourgeoisie comme il y a des quartiers de noblesse, avec la longévité de la lignée comme déterminant principal dans les deux cas.
Elle met involontairement en évidence la prétention ridicule des petits bourgeois (et dans petit bourgeois, il y a "petit") à singer les attitudes de la grande bourgeoisie en étant toujours dans la faute de goût.
Elle définit enfin la grande bourgeoisie comme la seule classe au sens marxiste du terme existant aujourd'hui car c'est le seul groupe social qui a conscience de ses intérêts et qui est mobilisé pour les satisfaire. Comme le dirait Marx c'est la seule "classe pour soi".
Sociologie de la bourgeoisie, Michel Pinçon, Monique Pinçon-Charlot

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