Catriona Ward - La dernière maison avant les bois

Si La dernière maison avant les bois n'est pas à proprement parler un roman d'Imaginaire, il n'en est pas moins un ouvrage aussi intrigant que passionnant à lire et dont la fin, point faible souvent de ce type de livre à mystère, ne décevra pas. Ca fait déjà beaucoup de points positifs. Je ne peux en dire plus car ma chronique sera dans le Bifrost n° 110, et elle ne reviendra ici qu’un an après la sortie de la revue (c’est à dire, pfff…). Je peux au moins donner le résumé de la couv’ car celui-ci est disponible partout : Dans l’impasse de Needless Street se dresse une maison isolée et solitaire, à l’image de son propriétaire, Ted Bannerman, un étrange personnage. Dee, qui vient d’emménager dans la maison voisine, est persuadée qu’un terrible secret pèse sur les lieux. Ted aurait-il un lien avec cette disparition d’enfant survenue onze ans plus tôt dans les environs ? Que se passe-t-il vraiment derrière la porte de la dernière maison avant les bois ? Voila.

J'ai encore tiré un double 6 ?




Tu lis Isolation et tu deviens intelligent.
L'intrigue en deux mots : sur notre Terre, isolée nul ne sait comment du reste de l'Univers (c'est une habitude en ce moment, il faut croire que les aliens, voyant comme nous avons bien géré notre écosystème, préfèrent nous tenir à l'écart du leur) un privé est engagé pour enquêter sur une disparition.
Arrivons maintenant à ce qui rend ce livre unique ! Comme nous sommes quelques années dans l'avenir, il est bardé de modules informatiques augmentant artificiellement ses capacités (jusque là rien que de très classique). Pour remplir sa mission il va développer un module expérimental qui lui permet d'influer sur les champs de probabilité. J'explique. Ce soir vous decidez de cambrioler une bijouterie ; il y a une chance minuscule que le bijoutier ait oublié de verrouiller sa porte, il y a une autre chance minuscule qu'il ait oublié de brancher son système d'alarme, il y a une chance qu'aucune patrouille de police ne passe quand vous entrez dans le batiment et qu'aucun passant ne soit présent, il y a enfin une toute petite chance qu'il ait reçu un énorme chargement de diamants non taillés dans l'après-midi qui ne doivent rester qu'une soirée dans la boutique. Si toutes ces chances se réalisent en même temps vous devenez très riche sans coup férir, sans plan préalable, sans acte d'héroïsme ni de talent, simplement en entrant et en vous servant. Toutes ces occurences sont possibles, il suffit d'aller voir pour savoir si elles sont réalisées ; en physique quantique ça s'appelle réduire la fonction d'onde. Et si vous avez la possibilité de choisir les occurences qui vous intéressent, et uniquement celles-là, vous passez, aux yeux d'un observateur extérieur, pour l'homme le plus chanceux du monde. C'est précisément ce talent que développe le héros du livre pour une intrigue unique et inoubliable.
Isolation, Greg Egan

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