Horizons obliques - Richard Blake

Sortie demain de Horizons obliques , un one-shot SF de Richard Blake. Il y a des années que Jacob et Elena Armlen se sont perdus dans une dimension parallèle qu'ils tentaient de cartographier. Depuis aussi longtemps Adley, leur fille, veut les retrouver. Après un long entrainement elle part donc en quête de parents depuis trop longtemps absents, à travers des mondes incroyables, avec l'aide de ses grands-parents, d'un impressionnant appareillage technologique de voyage transdimensionnel, de ses dons de prescience, et d'un robot humanoïde nommé Staden. Si le scénario, plutôt contemplatif, pourra désarçonner certains lecteurs, on ne peut qu'être impressionné par la beauté envoutante des planches réalisées intégralement par un auteur qui est peintre avant d'être bédéaste (et dont c'est le premier album) . Dès la première page représentant un rêve d'Adley portant un ours polaire sur son dos on est saisi par le style et la qualité graphique de l'album. L&

Les Druides 9 et World War Wolves 3 - Danse with Istin


"Le Temps des corbeaux" est le tome 9 de la série Les Druides. Il conclut le cycle 2 et sent très fort le tome final suivant au vu des remerciements des deux auteurs, Istin et Lamontagne.

L’enquête continue pour Gwenc’hlan et Taran, les deux héros du récit, druides de leur état. Qui est vraiment l’étrange famille de tueurs ? Frappent-ils au hasard ? Que veulent-ils ? Sont-ils aidés ? Et quel est leur lien avec le déplaisant Claudius ?
Après la destruction qui concluait le tome 8, il leur faut retourner dans le repaire des tueurs pour tenter de comprendre, alors que, dans le même temps, l’influence de l’Eglise catholique cherche à s’étendre en grignotant encore le territoire géographique et spirituel des druides, et qu’une terrible vengeance, fruit suri d’un pacte trahi, est sur le point de s’accomplir. Hurlements et malemorts s’enchainent en succession rapide vers un dénouement aussi tragique que surprenant.

Les qualités de la série sont encore présentes ici. Rien n’est direct, tout est travesti, mais tout finit par s’éclaircir d’une façon qui semble logique. Les personnages ne sont que rarement ce qu’ils paraissent, le Bien et le Mal ne sont pas toujours là où on les croit, et la pleine révélation de l’étendue des torts faits à la religion ancienne conduit à un retournement de situation fracassant et désespéré.
Le dessin et les couleurs, réalistes et beaux, plongent dans l’ambiance alors que le scénario incite le lecteur à tourner les pages de plus en plus vite pour enfin savoir.
Ainsi se conclut un agréable polar médiéval qui n’oublie pas de dire le mal que font, certes, les hommes mais aussi, surtout, les institutions hégémoniques.


Tome 3 de World War Wolves, intitulé "De Griffes et de Crocs" (tiens donc !).

On reprend là où on s’était arrêté dans le 2.
A Las Crucas, on apprend enfin qui est le loup infiltré, alors que ceux massés à l’extérieur du mur semble se préparer à un nouvel assaut. John Marshall trouve sa place dans le dispositif alors que les enfants de la famille semblent liés à la résolution finale de la crise.
Après Ryker’s Island, Malcolm et les prisonniers qu’il a sauvés tentent de fuir une New York aux mains des loups. Ca n’ira pas sans combat ni pertes.
L’aveugle Jérémy Lester et la petite Sarah rencontrent une étrange femme – déjà vue ailleurs – qui veut lutter comme eux mais de l’autre côté, en Blade lupin protégeant l'handicapé au pouvoir inexplicable.
Et, de plus en plus, le cercle géologique de Window Rock paraît être le lieu focal d’une malédiction vers lequel tous, peu ou prou, sont incités à converger par des visions ou des rêves.

Dans cet épisode comme dans les deux précédents, Istin alterne les fils narratifs comme dans une série TV. Il s’attache à décrire des personnages qui, passé le temps parfois long de la sidération, se relèvent pour survivre en développant leur potentiel de compétence, de courage, et de responsabilité. Il y a un peu moins de progression narrative dans ce tome que dans les précédents, Istin travaille plutôt ici la construction de la volonté et de la confiance des différents protagonistes, qualités qui leur seront indispensables pour passer de la simple survie à la reprise en main de leur destinée.
Deux détails bof : un personnage qui cite la lambada pour faire un mot d’esprit (je doute que quiconque se souvienne encore assez de cette regrettable danse pour l’utiliser dans un trait d’humour), et un Américain d’Arizona qui dit pouvoir toucher une bouteille d’Adelscott au fusil (encore plus gros doute).
Le dessin, en NB, fait le boulot dans un style série B qui colle parfaitement au récit.
Le tout est toujours agréable à lire, se démarque assez de Walking Dead pour ne pas faire double emploi, et commence à avoir de faux airs du Fléau de Stephen King.

Les Druides 9, Le Temps des corbeaux, Istin Lamontagne
World War Wolves 3, De Griffes et de Corcs, Istin, Radivojevic

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