La Cité des marches - Robert Jackson Bennett

Bulikov, la capitale du Continent. Autrefois une ville grande et puissante, le centre du monde. Aujourd’hui une ville conquise, en partie détruite. Rome après Alaric. Kind of. Dans le monde de La Cité des marches , dernier roman traduit en français de Robert Jackson Bennett et premier volume de le trilogie des Cités divines , il y a le Continent et le reste – ce centre-périphérie théorisé au XIV siècle par le grand historien arabe Ibn Khaldoun . Et, comme dans l’analyse de ce dernier, la périphérie a fini par conquérir le centre, en l’occurrence le Continent ; rien d’étonnant, ce n’est qu’à la périphérie que résident la force et la détermination nécessaires à la guerre. Concrètement, c’est une révolte conduite avec succès il y a plusieurs décennies par le Kaj qui a abattu l’empire continental et ses dieux. La chute des uns entrainant celle de l'autre. Car tu dois le savoir, lecteur, le pouvoir sans égal du Continent était le fruit des « miracles » de ses six dieux, incarnés dans le

Le demiurge athée


Deuxième recueil de la série Lucifer.

On y trouve les numéros #14 à #28 du comics et le surgeon “ Lucifer : Nirvana ”.

Les fils lancés dans le premier recueil continuent à se dérouler ici, et on comprend que le volume précédent mettait simplement en branle des évènements dont la conclusion restait à venir.

Dans des styles, graphiques autant que narratifs, très différents, on voit la tentative de Lucifer pour créer avec succès un univers libéré de la foi, on découvre les projets d'une race démoniaque humiliée, celle des Lilim, pour restaurer sa dignité, on apprend bien des choses sur l'aristocratie de l'enfer et les complots qui l'agitent, on est témoin du plan fou du Basanos pour voler son bien - sa Création - à Lucifer avec l'aide d'anciens ennemis de l'ange déchu, et j'en oublie.

On retrouve aussi longuement l’attendrissante Elaine Belloc, dont le courage et la force d'âme font un personnage clé de la série, tant dans le déroulement de faits que dans l’attention du lecteur. Bon sang ne saurait mentir ; Elaine en est la preuve vivante.

Les enjeux montent énormément dans ce volume car ce dont il s'agit c'est de la domination sur un univers entier. Inévitablement, mondes et vies innocentes sont les dommages collatéraux de l'inimitié entre Puissances. Beaucoup d'action donc, de tour et détours, de rebondissements, mais on s'éloigne des personnages.

L'amplitude de la confrontation cosmique augmente autant qu'il est possible dans ce Livre 2, avec la même conséquence que dans les sagas cosmiques Marvel, une certaine perte de substance des personnages. Dommage, la série s'en banalise. Reste Elaine Belloc. Et un bonne décharge d'adrénaline.

Lucifer Book Two, Carey et al.

Commentaires