Le Geôlier - Florian Quittard

Lieu indéterminé, date indéterminée. Un de ces espaces-temps incertains qui m’évoquent immanquablement Kafka. Qu’on peut attribuer aussi à Olga Tokarczuk ou à Karin Tidbeck , pour ne citer qu’elles. Saul Geôlier est gardien de prison. Oui, Saul Geôlier est geôlier, ce qui n’est pas absurde tant il ne fait qu’un avec un emploi et une fonction qui semblent être ses seules occupations. Il vit seul dans une petite cabane non loin de la prison où il officie. Il fait chaque soir le chemin qui relie sa cabane à la prison. Il prend son tour de garde nocturne auprès de prisonniers avec lesquels il a peu de contacts et de collègues qu’il fréquente à peine, sous les ordres d’un directeur qu’il n’a jamais rencontré. Au matin, sa garde accomplie, il rentre à la cabane. Il y collectionne les yeux des prisonniers (il faut lire pour comprendre) . Tous les jours, tous les soirs, tous les matins. Sans changement, sans promotion, sans perspective. Mais ce soir, le premier du livre, est spécial. Ce soir,...

Deux oeuvres dispensables


"Something going around", d'Harry Turtledove, est une courte nouvelle offerte par Tor.com.

Ou, comment écrire 25000 caractères en délayant un pitch d'une ligne. Si on veut se repaitre d’histoires de parasites complotistes et manipulateurs, on préfèrera lire Parasite, de Mira Grant.


« A Horror/Crime mashup that's equal parts Ocean's 11 and The shining » Diantre !

Dans une ambiance pulp pas déplaisante, "Ghosted" est une histoire de vol de fantôme qui met en scène une équipe de spécialistes payée par un richissime collectionneur. Rien ne tournera comme prévu, d'abord car chacun dissimule des secrets.
Ce n'est pas déplaisant à lire mais ce sera très vite oublié, l'histoire étant finalement assez banale et pas toujours cohérente, que ce soit dans la logique des évènements ou dans les motivations et interactions des personnages. Si on veut explorer des maisons hantées, on préfèrera La maison des damnés, de Richard Matheson, ou, dans un autre genre, Hantise, de Shirley Jackson.

Commentaires