L'Amulette - Michael McDowell

L’Amulette est le dernier roman de Michael McDowell publié par Monsieur Toussaint Louverture dans une traduction de Laurent Vannini. Encore une fois c’est un beau livre, encore une fois vendu (si on le commande sur le site) avec de jolis goodies réalisés avec amour par l’éditeur. Alabama, 1960, dans la petite ville de Pine Cone, près de Fort Rucca. C’est la guerre du Vietnam et des soldats sont formés pour être envoyés en Asie du Sud-Est (étrangement, McDowell semble suggérer un draft alors qu’il semble que ce système n’ait pas été utilisé aussi tôt, à voir) . Parmi les soldats s'entrainant à Fort Rucca, il y a Dean Howell, un jeune homme assez peu sympathique de Pine Cone, qui a cherché à ne pas être incorporé. Comme le reste des habitants de la ville, Dean a tenté de se faire embaucher à l’usine de fusils de Pine Cone pour devenir non sélectionnable, mais ça n’a pas pu se faire. Seule sa femme Sarah a été recrutée, sur un poste pour femme, différent de ceux auxquels Dean aurait...

Fétide panier de crabes


"Ferals", sorti ces jours-ci chez Panini, est violent, gore, sexuel. Ce qu’on attend d’une histoire de loup-garou après tout.

Dans une très petite ville du Minnesota, un homme est atrocement tué et démembré. L’enquête est menée par le guère brillant shérif Dale Chestnutt. D’autres meurtres suivront ; Chestnutt comprendra rapidement qu’il s’est mis dans la ligne de mire du tueur, et que celui-ci n’est pas humain.

"Ferals" est clairement un comics pour public averti. Scénarisé par ce David Lapham qui avait écrit la seconde saison du « Crossed » de Ennis, Ferals va dans la même direction que le cinéma gore le plus explicite. A Cypres, l’une de ces petites communautés villageoises typiques de la part rurale et reculée des Etats-Unis, une humanité peu ragoutante vit, boit de la Bud et copule, dans un eternel présent entre boulot lo-tek, chasse en forêt, billard au saloon, et un peu de sexe quand c’est possible. L’intrusion de l’Extérieur, d’un monstre issu d’une communauté encore plus fermée et aux règles bien plus strictes, détruit la tranquillité endormie de la petite ville et oblige Chestnutt à aller au devant de son destin.
C’est régressif, guère intellectuel, mais c’est stressant, ça prend aux tripes, et c’est l’effet recherché. D’autant qu’il y a plus à cette histoire que la simple divagation solitaire d’un loup-garou et que communautés secrètes et services très secrets se mêlent à la danse.

Le dessin est réaliste, explicite comme il faut pour ce genre de récit, tout à fait satisfaisant. Il fait le boulot.

A la fin de ce premier tome, le lecteur a été convenablement distrait (de manière assez instinctive, j’en conviens), il est intrigué par un certain nombre de questions restées sans réponse sur l’identité et les secrets des groupes en conflit. Il a envie de lire la suite pour savoir ce qu’il ignore et connaître le fin mot de l’histoire.

Ferals t1, Instinct animal, Lapham, Andrade

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