Demain, les origines - Christian Chavassieux

Demain, les origines est le dernier roman de Christian Chavassieux. Il est aussi glaçant que brillant (à moins que ce ne soit l'inverse) , tout simplement excellent. Je ne peux en dire plus car ma chronique sera dans le Bifrost n° 121, et elle ne reviendra ici qu’un an après la sortie de la revue (c’est à dire, pfff…). Je peux au moins donner le résumé de la couv’ car celui-ci est disponible partout : Dans une Europe au bord de l’abîme, les populations, soumises aux diktats de petites milices armées, vivent dans la peur de gouvernements autoritaires. Loin de la ville, la communauté où vit Grace pensait échapper à ces violences quotidiennes. Mais il suffira d’un vieux philosophe et d’une faute impardonnable pour que toutes et tous subissent d’inimaginables épreuves. Et alors que le grand incendie s’abat sur le continent, Grace, Malik, Robur, Syrrha et tant d’autres au milieu des ténèbres et des déshérités d’une société en délitement vont devenir les points de départ d’une...

Pré-apocalyptique


Je me fends encore de seulement quelques lignes (nous ne sommes quand même à la nième chronique) pour dire que la série Prométhée, de Christophe Bec, vient de connaître son septième épisode.

C’est toujours excellent. De la très grande BD qui deviendra classique dès sa conclusion (à ce niveau, je ne vois guère dans mes références que le très différent mais tout aussi pharaonique De capes et de Crocs). Le problème c'est que, sans résumer (sinon où est le plaisir de la découverte pour le lecteur ?), il devient difficile d’ajouter du neuf à ce que j’ai déjà écrit sur les volumes précédents.

On pourra néanmoins préciser qu’à sa grande joie le lecteur commence à avoir une idée très claire de ce qui est en jeu dans cette passionnante histoire-fleuve aux très nombreux personnages. Les éléments accumulés forment peu à peu un schéma cohérent d’où émerge une menace terrifiante pour l’espèce humaine dans son entier. Face à cette menace, les politiques, machiavéliens en diable, tentent de sauver ce qui peut l’être, et il semble que ce ne sera pas grand chose. Pour ce faire ils prennent de nombreuses décisions moralement contestables (la Raison d’Etat a ses nécessités qui échappent à la morale commune), qui ne seront, semble-t-il, même pas suffisantes pour éviter l’apocalypse. A moins qu’un sauvetage inespéré vienne de l’autre côté du miroir (comprenne qui lira).

A noter que Bec développe dans ce volume la théorie du 100ème singe (difficile à croire) qu’on peut rapprocher de celle peut-être plus connue et crédible du tipping point.

Prométhée 7, La théorie du 100ème singe, Bec, Raffaele

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