Gotham Central t3 - Brubaker - Rucka et al.

Juste un mot pour dire que vient de sortir le tome 3 de la série Gotham Central chez Urban Nomad. Je ne reviens pas sur les caractéristiques et qualités de la série. On les trouvera dans  ma chronique des deux premiers volumes . Elles sont  toujours aussi présentes dans ce troisième et avant-dernier tome. Je viens juste t’allécher, lecteur, avec le sommaire de cet opus. On commence avec Corrigan , une histoire assez courte dans laquelle l’inspectrice Montoya se salit les mains pour impliquer un agent ripou de l’identité judiciaire qui a mis en difficulté son équipier, Crispus Allen, en soustrayant une preuve capitale après une fusillade. Côté famille en revanche, depuis son outing, rien ne s’est arrangé. Quand on a des parents latinos très religieux, ça ne passe pas. Suit Extinction des feux , dans lequel la police de Gotham, représentée ici par le commissaire Akins, rompt définitivement et de manière très visuelle le lien ténu qui la liait à Batman. Une décision qui ne fait ...

A l'attention de François Hollande




François Hollande considère qu'à partir de 4000 € mensuel (par personne, par ménage, il ne sait pas trop) on est riche. Pour l'aider à relativiser la notion, ce petit livre nous invite à visiter en détail la grande bourgeoisie, là où 4000 € est le budget tabac.
Etude sociologique très classique, mais très bien faite, d'un groupe social particulier (les auteurs parlent ici de classe sociale, je dirai pourquoi après), elle met l'accent (dans une approche très bourdieusienne) sur les méthodes qu'utilise la grande bourgeoisie pour convertir ses diverses formes de capital (économique, culturel, social, symbolique) et, surtout, pour les entretenir.
Elle montre comment se créent progressivement des quartiers de bourgeoisie comme il y a des quartiers de noblesse, avec la longévité de la lignée comme déterminant principal dans les deux cas.
Elle met involontairement en évidence la prétention ridicule des petits bourgeois (et dans petit bourgeois, il y a "petit") à singer les attitudes de la grande bourgeoisie en étant toujours dans la faute de goût.
Elle définit enfin la grande bourgeoisie comme la seule classe au sens marxiste du terme existant aujourd'hui car c'est le seul groupe social qui a conscience de ses intérêts et qui est mobilisé pour les satisfaire. Comme le dirait Marx c'est la seule "classe pour soi".
Sociologie de la bourgeoisie, Michel Pinçon, Monique Pinçon-Charlot

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